Elena Haidet : au service de la médecine

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Novembre 2014

Elena Haidet : au service de la médecine

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Novembre 2014

Par Pierre Vallée

Elana Haidet, finaliste - entrepreneure, petite entreprise

Petite fille, Elana Haidet savait déjà qu’elle ferait carrière dans le domaine médical. À 18 ans, dans sa Roumanie natale, elle devient d’abord infirmière. Puis, elle décide de se perfectionner. Elle enchaîne un baccalauréat en chimie organique, une maîtrise en biochimie clinique et un doctorat en pharmacologie. Elle entame sa carrière en Roumanie comme chercheuse scientifique dans le domaine médical. « J’ai été l’instigatrice de plusieurs recherches médicales, dont une qui cherchait à isoler les anticorps associés à l’intolérance au gluten, un trouble que présentaient beaucoup d’enfants en Roumanie », dit celle qui est finaliste des prix Femmes d’affaires du Québec du Réseau des femmes d’affaires du Québec (RFAQ), dans la catégorie Entrepreneure, petite entreprise.

Lors de sa participation à un colloque scientifique, un représentant d’Immigration Canada l’approche en lui proposant de venir travailler au Canada. Une idée qui ne lui était jamais passée par la tête, mais qu’elle trouve séduisante. En 1996, elle s’établit au Québec avec sa famille. « J’ai trouvé un emploi comme chimiste de contrôle dans une entreprise pharmaceutique seulement trois mois après mon arrivée. »

En 1999, elle fonde, avec deux associés, E.N. Biomédical, une entreprise qui se spécialise dans les analyses médicales. Les deux associés quittent rapidement le navire et elle assume seule la direction de l’entreprise. « Les premières années furent des années de vaches maigres, car nous devions d’abord établir notre crédibilité. C’est la raison pour laquelle j’ai soumis l’entreprise à de nombreux examens de contrôle externes. »

Aujourd’hui, la crédibilité de l’entreprise est assurée, et celle-ci a même développé de nouveaux créneaux, dont une clinique médicale. « Il y a deux façons de communiquer avec nous, par une ordonnance du médecin du patient pour des tests médicaux ou par le médecin de notre clinique. »

L’entreprise a aussi développé un volet de recherche. L’équipe travaille présentement, de concert avec le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), à l’élaboration d’une puce de biomarqueurs aux allergènes.

La personnalité qui l’inspire

« Marie Curie, dont j’ai lu la biographie dans mon jeune âge. Elle est une inspiration pour toutes les jeunes filles qui s’intéressent à la science. »

Son plus grand défi

« L’intégration à la culture québécoise. Il faut bien sûr s’adapter aux méthodes scientifiques canadiennes, mais tant qu’on ne comprend pas bien la culture québécoise, la communication reste difficile. »

Le projet qui l’allume

« Un projet de recherche dans le domaine des hormones. Les femmes qui subissent une hystérectomie doivent prendre des hormones toute leur vie, ce qui entraîne des complications, dont un risque accru de développer un cancer du sein. Nous sommes à mettre au point une trousse qui, à partir d’un échantillon de salive, permettra de détecter la quantité d’hormones présente dans l’organisme et ainsi d’en ajuster la prise. »

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