Diane Lemieux, une lionne à la tête de la Commission de la construction


Édition du 12 Novembre 2016

Diane Lemieux, une lionne à la tête de la Commission de la construction


Édition du 12 Novembre 2016

Diane Lemieux, présidente-directrice générale Commission de la construction du Québec

LAURÉATE, CADRE, DIRIGEANTE OU PROFESSIONNELLE, ORGANISME PUBLIC OU PARAPUBLIC — Ancienne ministre, ex-présidente du Conseil du statut de la femme, première femme leader de l’opposition et, depuis cinq ans, pdg de la Commission de construction du Québec (CCQ)… La feuille de route de Diane Lemieux révèle une personnalité franche et déterminée. Accepter ce poste à la CCQ était audacieux. La femme de défis en elle est comblée.

« J’aime le danger et la complexité. » Cette phrase résume à elle seule Diane Lemieux et sa carrière. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnommait la « lionne de l’Assemblée nationale » quand elle était dans le monde politique comme députée du Parti québécois, ensuite comme ministre du Travail et de l’Emploi, puis de la Culture et des Communications.

C’est encore ce goût du défi qui l’a poussée, en 2011, à accepter de diriger la CCQ. Une organisation d’un millier d’employés, « qui était en difficulté dans une industrie qui, elle-même, connaissait des moments difficiles » avec les prémisses de la commission Charbonneau. Diane Lemieux savait qu’elle allait entrer dans un monde rude, constitué essentiellement d’hommes, dans lequel il faudrait prendre des décisions de fond, imprimer de nouvelles orientations qui ne plairaient pas à tous.

« J’avais la réputation d’être quelqu’un de droit, d’intègre et qui avait du guts, c’est sûrement pour ça qu’on a pensé à moi pour ce poste. Mais je faisais face à deux défis en arrivant : je suis une femme et je ne viens pas du milieu de la construction », explique Diane Lemieux, dont le mandat à la tête de la CCQ a été renouvelé pour cinq ans l’année dernière.

Une bonne dose de confiance en soi

Relever le défi et ne pas se laisser impressionner par les nombreuses remarques et les tensions inhérentes à la mission exigent une bonne dose de confiance en soi. Cette confiance, Diane Lemieux la puise d’abord dans son caractère. Elle la tient aussi, pense-t-elle, du regard de ses parents qui, de milieu modeste, « ont toujours cru dans leurs enfants ». Elle la tire également de son expérience, mais aussi de sa capacité à demander conseil autour d’elle et à analyser chaque erreur pour « apprendre des événements ».

À la tête de la CCQ, elle a mis en place des règles de gouvernance et des outils de travail de façon à mieux structurer les processus. La féministe de longue date s’est attelée à augmenter le nombre de femmes dans le milieu de la construction, consternée de voir qu’elles ne représentaient que 1,3 % des travailleurs par rapport à 3 % pour la moyenne canadienne. Elle a également affronté la profession – et plus particulièrement le chef syndical Bernard Gauthier, dit Rambo – quand elle a mis en application la loi mettant fin au placement syndical sur les chantiers. Comme toujours, contre vents et marées, elle se tient droite et debout.

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