Isaac Instruments : premier au fil d'arrivée

Publié le 20/10/2012 à 00:00, mis à jour le 22/10/2012 à 13:54

Isaac Instruments : premier au fil d'arrivée

Publié le 20/10/2012 à 00:00, mis à jour le 22/10/2012 à 13:54

Il y a bien des chances que l’auto que vous conduisez ait été testée sur les bancs d’essai avec des outils conçus par Isaac Instruments ou que les camions que vous croisez sur la route soient munis des capteurs issus de cette firme. En effet, la petite entreprise de Chambly a développé une expertise de pointe en instrumentation pour les véhicules.

Les grands manufacturiers automobiles qui veulent tester la résistance de leurs produits et les gestionnaires de parcs de véhicules désireux d’améliorer les habitudes de conduite de leurs chauffeurs font confiance à cette PME nommée en l’honneur du physicien Isaac Newton.

GM, Ford, Chrysler, Honda, Toyota et plusieurs autres grands du monde automobile figurent parmi ses clients. L’entreprise québécoise, lauréate dans la catégorie Innovation et productivité Petite entreprise, fait affaire avec des distributeurs dans neuf pays, dont la Chine, l’Australie, l’Inde, l’Europe et les États-Unis.

Derrière ce succès, il y a le rêve de Jacques DeLarochellière, un pilote de course automobile en karting. Son premier outil d’instrumentation, il l’a élaboré dans le cadre de son projet de fin d’études, alors qu’il étudiait en génie mécanique et manufacturier à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Le jeune homme voulait avant tout améliorer ses propres performances au volant. «J’ai conçu un système pour mesurer scientifiquement l’impact de différents paramètres du véhicule sur la conduite des pilotes de course», explique celui qui fut nommé pilote recrue de l’année et meilleur espoir en course automobile en 1990.

Son produit a connu un succès retentissant auprès de la communauté sportive automobile. Il s’est alors lancé en affaires avec son ami d’enfance et ingénieur David Brillon. Le système a été par la suite proposé aux manufacturiers automobiles pour tester la résistance de leurs produits.

L’entreprise est maintenant dirigée par un trio d’ingénieurs. « Jean-Sébastien Bouchard, qui est devenu actionnaire, a davantage la fibre entrepreneuriale que David et moi. On forme une bonne équipe », souligne le président de l’entreprise.

Réduire la consommation

La dernière crise économique aurait pu ralentir l’élan d’Isaac. Or, ce défi s’est avéré un véritable tremplin. D’abord vouée aux essais de véhicules, l’entreprise a élargi ses horizons et réorienté sa stratégie vers les gestionnaires de flottes de véhicules soucieux de réduire leur consommation d’essence grâce à des outils qui permettent d’analyser une quarantaine de paramètres de conduite 10 fois par seconde.

« Nous avons développé un produit unique qui nous démarque, explique M. DeLarochellière. Ce qui intéresse l’opérateur d’une flotte de véhicules, c’est la consommation, la façon de conduire de ses chauffeurs et l’aspect sécuritaire. Tout ce qui se passe à bord du véhicule est enregistré. Entre le meilleur chauffeur et le moins bon, on observe 30 % d’écart de consommation », explique l’ingénieur mécanique de 43 ans.

La crise économique a nécessité un changement des méthodes de travail afin d’accroître la productivité. « On a amélioré nos méthodes de contrôle de qualité en les réduisant à 3 minutes par unité. On a réussi à réduire le temps en développant un banc d’essai élaboré qui simule toutes les conditions auxquelles peut être soumise l’unité. »

Carburer à l’innovation

Le succès de l’entreprise repose sur la fiabilité, la qualité et l’aspect novateur de ses produits. Le tiers du personnel d’Isaac est voué à l’innovation. L’entreprise compte 29 employés, dont une douzaine d’ingénieurs. Une dizaine de nouveaux employés devraient se joindre à l’équipe au cours des prochains mois. « Il n’y a pas de roulement de personnel. Je considère ça comme une de nos forces. Nos produits se développent bien grâce à la longévité de notre équipe. »

Croissance oblige, Isaac vient tout juste d’emménager dans des locaux plus grands et mieux aménagés. Comme pour toute entreprise innovante, le financement constitue un défi de taille. « La croissance nous oblige à réinvestir les profits. Cela demande une gestion assez serrée et très créative. » Investissement Québec et la BDC, entre autres, agissent à titre de partenaires. Desjardins a aussi donné un bon coup de pouce à l’entreprise.

Être une entreprise innovante et en croissance constitue pour M. DeLarochellière un double défi. « On est toujours sur la corde raide. Pour continuer à se démarquer, on doit toujours repenser notre produit. Il faut être prudent tout en étant audacieux. Il n’y a pas de zone de confort dans l’innovation et les technologies. Il faut aussi être visionnaire. »

Activité : solutions de télémétrie véhiculaire

Année de fondation : 1999

Siège social : Chambly

Effectif : 29

 

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