Choisir la bonne initiative pour réussir

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Octobre 2017

Choisir la bonne initiative pour réussir

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Octobre 2017

Par Claudine Hébert

[Photo : 123rf.com]

DOSSIER PME - Au Québec, il existe plus de 250 programmes d'accompagnement, offerts par plus de 140 organismes, pour venir en aide aux PME à différentes étapes de leur évolution. Devant autant de choix, normal qu'une entreprise ne sache pas toujours par où commencer. Et surtout, comment déterminer la ou les bonnes initiatives qui vont véritablement lui convenir.

«Une entreprise doit consacrer tellement d'énergie, de temps et d'argent à remplir une candidature qu'elle a tout intérêt à profiter du rendement de son investissement. Or, pour que ces programmes rapportent, ils doivent absolument être alignés avec les besoins de l'entreprise», souligne Manaf Bouchentouf, directeur de l'Accélérateur de l'Institut d'entrepreneuriat Banque Nationale HEC. Et des besoins, la PME en a plusieurs. «L'entreprise doit prioriser certains d'entre eux et favoriser les programmes ou les stratégies qui vont y répondre le plus adéquatement. Et j'insiste, le défi de l'entrepreneur est d'exprimer et de décrire son ou ses besoins le plus précisément possible avant de sélectionner un programme», renchérit-il.

Un entrepreneur peut, par exemple, souhaiter recourir à un programme d'accompagnement pour obtenir de l'aide à l'exportation. Encore faut-il qu'il sache à quelle étape de l'exportation il est rendu. Est-il à l'étape de la prospection, de la distribution, de l'implantation, de l'exploration pour produire sur place ? «Si ce besoin n'est pas bien exprimé, cela risque d'entraîner des frustrations chez lui», explique M. Bouchentouf.

Trouver le bon programme

Comment l'entreprise peut-elle repérer le bon programme ? «En se servant d'Internet, en utilisant les bons mots clés pour trouver ce qui s'offre à elle, indique Manaf Bouchentouf. Et elle ne doit pas hésiter à consulter son institution financière, sa firme comptable, les organismes locaux, y compris les universités et les écoles dont l'enseignement est destiné au monde des affaires. Ce sont autant de ressources qui peuvent la guider vers les programmes qu'il lui faut.»

Autre élément pour augmenter les chances de réussite : l'entrepreneur doit tenir compte de son agenda et de celui de son entreprise. «Avant de poser sa candidature pour un programme, il faut s'assurer qu'il cadre avec le temps que peut y consacrer l'entrepreneur et avec le calendrier de l'entreprise. Serez-vous en pleine production, en préparation de bilan de fin d'année financière ? Pour profiter des conseils, des rencontres et des autres activités liées au programme, ça prend du temps et toute sa tête», soutient M. Bouchentouf.

«C'est comme s'inscrire au gym, ajoute Dominic Deneault, gestionnaire du programme privé Adrenalys. Il faut s'y rendre régulièrement pour obtenir des résultats.»

Remarquez, souligne Manaf Bouchentouf, le programme doit lui aussi tenir ses promesses. En général, les programmes vont avoir besoin d'ajustements pour atteindre leur pleine maturité. La première cohorte va habituellement servir à positionner l'offre, la deuxième, à la consolider, et enfin, la troisième, à la standardiser, explique l'expert.

En résumé, poursuit-il, la recette du succès repose sur l'équilibre entre la capacité de l'entrepreneur d'exprimer ses besoins et celle de trouver le bon organisme pour y répondre.

L'importance des conseillers

«Et j'ajouterais un point important : le dynamisme du conseiller ou de la conseillère avec qui nous sommes jumelés au cours de notre cheminement au sein du programme», signale Marc-André Bovet, président-fondateur de BONE Structure, à Laval.

Sélectionnée dans la troisième cohorte de PerforME, cette entreprise de construction ne voulait plus rien savoir des initiatives gouvernementales après la disparition du programme des Gazelles.

«Lorsque j'ai appelé au ministère pour demander un suivi de ma candidature, je me suis fait répondre par un fonctionnaire : "Impossible de vous dire ce que devient le programme et votre candidature. Suivez l'actualité pour le savoir." Une réponse qui m'avait complètement découragé. J'avais passé plus de 30 heures à remplir le dossier pour les Gazelles», raconte M. Bovet.

Marc-André Bovet ne se serait donc jamais inscrit à la stratégie PerforME si cela n'avait été de l'insistance de la conseillère Melba Pardo. «Son attitude, son dynamisme et surtout sa volonté de me convaincre de participer à cette stratégie m'ont fait changer d'idée. Et j'admets que je ne le regrette pas du tout», indique l'entrepreneur lavallois.

«C'est une porteuse de ballon extraordinaire. Elle nous a fait bénéficier d'une planification stratégique qui a permis à l'entreprise de passer d'un modèle d'affaires B2C à un modèle B2B. Elle nous a ouvert de nombreuses portes. Et, disons-le, elle nous aide à réaliser 10 fois nos revenus.»

BONE Structure connaît une croissance annuelle soutenue de 28 %. Elle est passée de 3 employés à plus de 60 et compte aujourd'hui un bureau à San Francisco. La Californie représente 30 % de son chiffre d'affaires. «D'ici deux ans, ce sera 50 % de notre marché», dit M. Bovet. L'entreprise lavalloise vise à atteindre le cap des 100 M $ de revenus d'ici 2023. «Et c'est avec l'aide de PerforME que nous allons y parvenir», conclut l'entrepreneur.

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