Oranje : raconter le monde depuis la Beauce

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

Oranje : raconter le monde depuis la Beauce

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

Par Matthieu Charest

Samuel Nadeau, président, Stéphane Nadeau, vice-président et Julien Savoie, vice-président et chef de l’exploitation.

La chose est assez singulière. Dans un ancien couvent situé à flanc de colline qui trône sur Vallée-Jonction, en plein cœur de la Beauce, se trouvent les bureaux ultramodernes et immaculés du groupe Oranje. Depuis les grandes fenêtres du quatrième étage, les champs s’étendent à perte de vue, mais à l’intérieur, on se croirait plutôt dans la Silicon Valley. À des centaines de kilomètres de Montréal, au milieu des fermes et des pick-up rouges, Samuel Nadeau et Julien Savoie, âgés de 24 et 22 ans respectivement, rêvent de prendre d’assaut le marché nord-américain.

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D’abord, avec leur filiale Oranje Film, ils veulent devenir le « MacDonald’s » des solutions vidéo d’entreprise. Puis, avec leur start-up SMS Rabais, ils désirent se tailler une place aux côtés des Tuango et Groupon de ce monde, qui dominent le marché des bons de réduction virtuels.

Assoiffés de succès, ambitieux, sûrs d’eux-mêmes, les deux jeunes hommes sont munis de la force de leur certitude, implacable, qu’ils peuvent faire mieux que leurs concurrents. Petite, créative, leur entreprise est agile, flexible. Appuyés par la famille de Samuel, des entrepreneurs en série, ils ont su s’entourer d’un éco-système de start-up variées dont ils peuvent tirer profit. Cette année, la PME devrait friser, voire dépasser le million de chiffre d’affaires.

Oranje Film : souriez, vous êtes filmés

« L’idée, c’est de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Si c’était facile, ça ne serait pas amusant. Bon, après, tu reçois 10 000 $, et tu dois vite te virer de bord et en faire quelque chose », raconte Samuel Nadeau, le président de la jeune entreprise, qui détient 49 % des parts.

Sans trop se poser de questions, le duo s’est lancé dans le secteur de la vidéo d’entreprise, convaincu que ce créneau était porteur. Il a persuadé un premier client – un restaurateur de Sainte-Marie – de lui confier le mandat de réa- liser une vidéo pour promouvoir ses services. Le tout, pour quelques centaines de dollars.

À l’époque cependant, les jeunes entrepreneurs étaient parfaitement néophytes dans le domaine. Ils ont donc sous-traité ce premier contrat, pour moins de 50 % du prix facturé au client au final. « Après ça, on en avait une [vidéo] à montrer dans notre portfolio. Puis une autre, puis une autre. On montait le prix au fur et à mesure que la qualité augmentait, raconte Julien Savoie, le directeur des opérations et propriétaire de 20 % des parts de la beauceronne. Nos concurrents, ce sont des artistes. Nous ne le sommes pas. Mais nous sommes de bons vendeurs et de bons développeurs. D’ailleurs, six membres de notre équipe se consacrent maintenant au développement des affaires. Et une fois la vidéo produite, nous gérons aussi tout le volet médias sociaux qui accompagne sa sortie. Notre slogan, c’est “raconter le monde”.»

Outre la vidéo d’entreprise traditionnelle, la PME conçoit des vidéos destinées à la formation du personnel, des publicités, comme la campagne « Une bouteille à la mer » pour Tourisme Québec, et des capsules commandées par des groupes d’intérêts. Par exemple, ils ont produit une vidéo traduite en japonais qui décrivait les différentes essences de bois du Québec. Leur portfolio est constitué de clients variés, tels que Canam, Safari Condo et les Industries Bonneville.

Aujourd’hui, le prix moyen d’une vidéo produite par Oranje Film est de 7 700 $. L’équipe de 14 employés en réalise plus d’une centaine par année. L’objectif : des revenus de 10 M$ en 2025.

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