En agroalimentaire, les entreprises qui veulent exporter doivent présenter un produit de niche empreint d'authenticité, dit Claude Tardif, v.-p. de l'Association des maisons de commerce extérieur du Québec. Une formule que la brasserie Dieu du Ciel ! maîtrise plutôt bien.
Chaque année, l'équipe de direction de la microbrasserie s'offre de quatre à six voyages pour aller goûter ce qui se fait ailleurs dans le monde. Elle participe aussi à plusieurs salons et festivals et à au moins cinq événements internationaux ouverts au public ou réservés à l'industrie. «Ironiquement, on ne se déplace même pas avec un objectif commercial. On participe à tous ces événements d'abord par curiosité. On y va pour le plaisir de découvrir de nouvelles bières», insiste Isabelle Charbonneau, qui revient d'un séjour de 10 jours à Londres et Rome.
Aujourd'hui, 10 % du chiffre d'affaires annuel de 5 millions de dollars de l'entreprise est issu de l'exportation à l'international, et 10 % des autres provinces canadiennes. «Des marchés que l'on classe dans la colonne des exportations», soutient Isabelle Charbonneau.
En effet, chaque province applique sa propre législation en matière de boissons alcoolisées, signale Claude Tardif. «Cela peut nécessiter certains ajustements de la part de l'entreprise», dit-il.
Dieu du Ciel !, qui se distingue par les noms originaux de ses bières, a justement dû modifier certaines de ses étiquettes et rebaptiser certaines bières pour exporter dans les provinces canadiennes. «C'est le cas de L'Aphrodisiaque, qui a été renommé Aphrodite», rapporte Isabelle Charbonneau. Ce changement de nom s'est également imposé pour franchir la frontière américaine. Hors du Québec, le nom de la déesse de l'amour semble mieux passer en bouche que ses qualités...
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