Brocheuses Montréal est passée à l'heure du Web

Publié le 17/08/2015 à 11:15

Brocheuses Montréal est passée à l'heure du Web

Publié le 17/08/2015 à 11:15

Les TIC continuent d’intimider les entrepreneurs non spécialisés qui s’équipent souvent dans l’urgence pour rattraper une tendance.

Il se pourrait que le taux d’adoption des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) par les petites entreprises s’améliorent pourtant rapidement, question de génération mais aussi grâce au fait que les outils coûtent moins cher qu’auparavant.

D’ailleurs, «le paysage a changé, constatent David Chabot, président, et Francis Fréchette, conseiller web senior, l’agence Activis, spécialisée dans l’accompagnement des PME dans leurs projets web. Tandis qu’avant, des entreprises nous arrivaient parfois sans n’avoir jamais eu de site internet, ça n’arrive plus aujourd’hui.»

Il n’en reste pas moins que le domaine est complexe, évolue très rapidement et exige une certaine culture interne du changement, si bien que les petites entreprises sont souvent dépassées. Et ce, d’autant plus si elles sont dirigées par des entrepreneurs âgés, même s’il existe bien sûr des exceptions.

Le père de Jean-François Lavoie, directeur général et copropriétaire de l’entreprise Brocheuses Montréal, un distributeur d’outillage de Montréal, « a toujours été à l’affût des nouvelles technologies », raconte son fils. Pourtant, «on a conservé longtemps une plateforme désuète » et c’est la jeune génération qui «a fait souffler un vent nouveau».

Les TIC, pourvoyeuses d’économies

Aujourd’hui, la firme de 10 employés est dotée d’un site internet jusqu’à peu transactionnel, d’un système de comptabilité dernière tendance arrimé au site et d’applications diverses.

« Nous avons, par exemple, doté nos représentants d’une application mobile qui leur indique de nombreuses informations sur une carte géolocalisée, leur permet de passer des commandes après avoir consulté l’état des stocks. Rien que grâce à cette fonctionnalité, on a économisé un poste car, avant, nos quatre représentants pouvaient appeler une dizaine de fois chacun par jour au bureau juste pour avoir l’information sur les stocks», explique Jean-François Lavoie, persuadé que les lourds investissements en NTIC consentis depuis 2007, soit environ 200 000 $, ont permis d’économiser beaucoup, notamment en réduisant le nombre d’employés, qui est passé de 17 à 10.

La conjoncture économique oblige néanmoins Jean-François Lavoie à renoncer à continuer la vente en ligne, les coûts pour la rendre plus efficace étant trop importants pour la période plutôt difficile dans la construction, domaine avec lequel travaille beaucoup Brocheuses Montréal. Mais le jeune entrepreneur est sûr que ce n’est que partie remise et continue d’améliorer sa productivité grâce aux NTIC en s’apprêtant par exemple à se doter d’une gestion géolocalisée du stock, qui permet de repérer rapidement ce qu’on y cherche.

Manque d’intérêt

Si Brocheuses Montréal est une petite entreprise très branchée, il y en a «encore beaucoup qui n’ont pas les outils qui existent sur le marché » et qui pourraient leur être utiles, relève Daniel Lajoie, consultant en technologie d’information et de communication à OPT-com. Quand elles sont équipées, «elles n’en font pas une utilisation optimisée», remarque le consultant, qui estime que «les gestionnaires manquent généralement d’intérêt pour s’informer sur ce que les technologies pourraient leur rendre comme service».

Il faut dire qu’ils « manquent la plupart du temps de temps, de connaissances et de compétences dans le domaine des TIC pour monter un plan numérique et les personnes plus proches de la retraite se lancent rarement dans les NTIC car ça leur semble trop compliqué», constate Claire Bourget, directrice principale de la recherche marketing au Cefrio.

L’agence Activis s’en rend compte : «Souvent, les entrepreneurs se sentent désemparés par la complexité et la rapidité d’évolution dans le domaine et ce n’est pas rare qu’ils arrivent en catastrophe pour demander des solutions en urgence car ils ont entendu parler d’une tendance et qu’ils ne veulent pas louper le coche», expliquent David Chabot et Francis Fréchette, dont une partie du travail est de faire de la pédagogie. Notamment pour aider les entrepreneurs à anticiper les prochaines tendances.

 

Trois conseils pour réussir
David Chabot, président, et Francis Fréchette, conseiller web senior, agence Activis

1. Avoir une vision globale

Il faut savoir pourquoi on veut adopter une nouvelle technologie, pour quelle valeur ajoutée, dans quel objectif. Il est donc essentiel d’avoir une vision globale et un plan pour choisir les outils les plus adaptés.

2. Faire appel à des experts référencés

Les entrepreneurs se sentent souvent en insécurité car ils ne connaissent pas le domaine des TIC, le trouvent complexe et ont parfois eu de mauvaises expériences avec des consultants peu scrupuleux. Il ne faut pourtant pas hésiter à se faire accompagner dans ce domaine technique mais sur recommandation.

3. S’impliquer

Les entreprises sous-estiment souvent ce que les projets TIC que nous pouvons mettre en place pour eux exigent tout de même comme implication de leur part non seulement pour nous donner les bonnes informations au moment de la conception mais aussi pour l’entretien par la suite (alimenter un blogue, animer une page Facebook, actualiser le contenu du site internet, etc.). 

*Indice de l’innovation par les TIC par le CEFRIO, le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC)

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