Les PPP sous la loupe des associations d'ingénieurs

Publié le 13/10/2009 à 14:45

Les PPP sous la loupe des associations d'ingénieurs

Publié le 13/10/2009 à 14:45

Par Alain Duhamel

Les ingénieurs-conseils du pays se penchent sur la formule des partenariats public et privé (PPP).

L'Association des firmes d'ingénierie du Canada et l'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) ont lancé chacune de leur côté une réflexion sur l'expérience de leurs membres dans ce domaine. Le modèle, évoqué dès qu'il est question d'importants investissements, suscite encore des débats passionnés.

"Il a été perçu comme une solution universelle; cela tenait presque du dogme, indique Johanne Desrochers, pdg de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec. Les PPP ne peuvent servir à tout faire, il y a d'autres modes de réalisation."

"Le modèle des PPP demeurera. Mais il faut l'améliorer et mieux définir le rôle de l'ingénieur" , dit François Plourde, vice-président de CIMA+, qui préside le groupe de travail de l'Association des firmes d'ingénierie du Canada.

En général, les consortiums d'entreprises qui pilotent un projet en PPP comprennent au moins un bureau d'ingénieurs-conseils, mais, coincés entre le partenaire financier et le partenaire constructeur, ils ne pèsent pas lourd.

"De ce que nous avons pu observer, l'ingénieur n'est pas un très gros acteur dans ce genre d'association", souligne M. Plourde.

Québec revoit le mandat de l'Agence des PPP

Depuis 2002, trois provinces - le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique - ont mis sur pied une agence d'encadrement des PPP. Le gouvernement fédéral vient de lancer sa propre agence, PPP Canada, dotée d'un budget de 1,2 milliard de dollars.

Le gouvernement du Québec veut modifier le mandat d'encadrement et de conseil de l'Agence des PPP, créée en 2005, afin de l'étendre à tous ses grands projets de construction, quel que soit leur mode de réalisation : traditionnel, clé en main ou PPP.

François Plourde accueille bien cette intention qui calme les résistances et les inquiétudes. "L'Agence des PPP a été très active et est allée un peu vite en besogne. Il y a un retour du pendule."

L'AICQ ne souhaite pas l'abandon du modèle des PPP, qu'elle juge pertinent, ne serait-ce que parce qu'il oblige ses promoteurs à prendre en compte le cycle de vie des ouvrages. "Désormais, il est clair qu'il faudra analyser le cycle de vie des ouvrages et donc leur entretien à long terme", dit Mme Desrochers.

Mais à l'avenir, le gouvernement du Québec devra agir de manière à aider les bureaux québécois d'ingénierie à maîtriser le modèle.

"L'ingénierie des ouvrages d'art des autoroutes 25 et 30 se fera à l'extérieur du pays; c'est une perte énorme pour nous, dit Mme Desrochers.

"Il aurait mieux valu que le gouvernement ait des exigences de contenu québécois et favorise le transfert des connaissances vers des bureaux d'ingénieurs d'ici, comme ce fut le cas pour l'aménagement hydroélectrique de la Baie James", ajoute-t-elle.

L'AICQ juge que le seuil à partir duquel l'Agence des PPP intervient dans un projet, fixé à 40 milllions de dollars, devrait être relevé à au moins 75 millions pour refléter l'évolution des coûts des projets.

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