Un pionnier de la santé et sécurité

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:16

Un pionnier de la santé et sécurité

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:16

Il est ingénieur, mais dans un champ peu connu qu'il a été le premier à défricher au Québec : la santé et la sécurité au travail. À 74 ans, il n'a pas encore décroché. Et il est toujours reconnu comme étant l'ingénieur spécialiste du domaine au Québec.

L'avenir de Jacques Moisan était tout tracé : ingénieur en électricité, il était employé par Hydro-Québec et travaillait sur les lignes à haute tension. «À ce moment-là, on travaillait sur des lignes «vivantes» [dans lesquelles passait le courant]. Le danger était toujours présent», se souvient l'ingénieur.

Jacques Moisan a été sollicité pour s'occuper de la sécurité sur les chantiers des barrages hydroélectriques Manic-Outardes, où le nombre d'accidents allait en augmentant. C'est là que le destin l'a rattrapé. «Le jour de ma première visite du chantier, un homme est mort après avoir reçu un clou de pistolet de scellement dans la carotide.» Cet accident l'a mené à effectuer une étude sur l'utilisation des pistolets à scellement. La première d'une longue série pour l'ingénieur qui s'est, dès lors, jeté à corps perdu dans la santé et la sécurité au travail.

Un passionné

Au point d'aller décrocher une maîtrise en contrôle du milieu de travail à l'Université de Montréal, puis d'aller se former aux États-Unis, qui avaient une longueur d'avance dans le domaine à l'époque. Il a ensuite travaillé notamment à la Commission de la construction du Québec et à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), avant de créer sa propre entreprise de consultation à la fin des années 1980.

Le verbe haut, la voie énergique, le débit rapide et relatant plein d'anecdotes, Jacques Moisan est toujours passionné par son métier. Il se rend fréquemment sur les chantiers, que ce soit pour vérifier que les structures ont été bien construites ou mettre en place de nouvelles procédures en rapport avec la sécurité. Il a même dû, un jour, prévoir comment déposer par hélicoptère des travailleurs sur des lignes électriques !

«J'aime ce métier très diversifié qui permet de sauver des vies», explique l'ingénieur. Dans la prévention des risques, il y a «l'aspect technique, mais aussi le comportement humain», précise Jacques Moisan. Un pan sur lequel il n'est pas toujours facile d'avoir prise. «C'est parfois frustrant comme métier, car certains comprennent mal les règles : les employeurs sont réticents [à les appliquer] quand cela entraîne des coûts ou des retards, et les travailleurs, de leur côté, aiment souvent l'adrénaline.» Il faut donc lutter pour que ces derniers acceptent de porter l'équipement sécuritaire et qu'ils observent les précautions prévues.

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