Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Jacques Morency

CHUM Montréal

Le CHUM comprendra un hôpital, un centre de recherche et des bâtiments adjacents, dont un immeuble administratif, un amphithéâtre et une bibliothèque. Leur livraison s'étalera de 2013 à 2019. L'ouverture de l'hôpital (phase 2) est prévue en mai 2016.

Coût : 2,5 G$

Principal défi : réaliser ce chantier en plein centre-ville de Montréal tout en maintenant l'activité de l'Hôpital Saint-Luc.

Il aura fallu 12 ans de patience à Jacques Morency, ingénieur en génie civil, pour piloter le projet de sa vie : celui du centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), qui devrait ouvrir ses portes en mai 2016.

Quand il a été embauché par le CHUM en 1999 comme ingénieur aux services techniques, Jacques Morency, de même que son employeur, avait déjà en tête le nouveau CHUM, en projet depuis de nombreuses années. Le jeune ingénieur, quadragénaire à l'époque, voyait cette perspective avec enthousiasme.

Mais ce n'est que plus d'une décennie et de nombreux atermoiements plus tard que le chantier tant espéré est devenu réalité. Et c'est alors tout naturellement qu'il y a un an, Jacques Morency, 57 ans, a été nommé directeur associé construction et ingénierie du nouvel hôpital du CHUM. «Ça a été un long pèlerinage pour arriver jusque-là. J'ai passé ces années [d'attente] à m'acharner : je ne voulais pas laisser tomber et passer à côté d'un projet comme celui-là.»

Pour tromper l'attente, il s'est occupé pendant toutes ces années de la rénovation des trois sites existants (Hôtel Dieu, Notre-Dame et Saint-Luc) : construction de salles d'opération, installation de matériel médical spécialisé, agrandissement du service de radio- oncologie à Notre-Dame. Ces tâches lui ont permis d'acquérir une connaissance approfondie des lieux et des gens. Un atout considérable dans ses nouvelles fonctions.

Apprendre à gérer un PPP

Cela fait donc un an que Jacques Morency s'est installé dans son bureau, qui donne directement sur le chantier colossal du nouveau CHUM. Son rôle : conception, suivi de l'exécution des travaux et coordination des équipes d'architectes, d'ingénieurs, de construction proprement dite et même des avocats. Les défis sont maintenant d'un autre ordre et... d'une autre dimension. Cet ingénieur qui a choisi une carrière dans la construction hospitalière, car il aime les valeurs de service public, loin de la recherche du profit, doit maintenant apprendre à gérer le partenariat public-privé (PPP), choisi par l'État pour la construction du nouveau CHUM, avec le consortium Collectif Santé Montréal, qui a obtenu le contrat. «On doit convaincre, on ne peut pas obliger», résume-t-il. Si les relations sont bonnes et que le chantier se déroule bien, Jacques Morency a tout de même l'impression de ne pas «avoir la mainmise complète sur le projet».

L'autre mission - de taille - de Jacques Morency, c'est de mener ce chantier gigantesque alors que l'activité de l'Hôpital Saint-Luc, situé à proximité, est maintenue. C'est là que prennent tout leur sens ses diverses compétences en génie civil, mais aussi son sens des relations humaines et sa connaissance tant du milieu que du personnel de l'hôpital, dont il arpente les couloirs depuis plus de 12 ans.

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