Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Trois ingénieurs et leurs chantiers

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 10:56

Ils témoignent du même goût pour l'adrénaline, les projets complexes et les grandes réalisations. Nous vous présentons des ingénieurs et leurs défis. Pour commencer : trois chantiers d'envergure qui sont en cours dans diverses régions du Québec.

OLIVIER TURCOTTE

Route 73/175 entre Québec et Saguenay

Élargissement à quatre voies de l'axe routier 73/175 entre Québec et Saguenay sur 174 km.

Commencés en 2002, les travaux doivent se terminer en 2013. Sur près de 160 km, ils ont déjà été effectués.

Coût : 500 M$

Principal défi : traverser une réserve faunique.

Olivier Turcotte voulait concilier vie personnelle à proximité de la nature et carrière professionnelle palpitante. Il a réussi son pari en venant s'installer à Chicoutimi, il y a près de dix ans, pour exercer au sein du cabinet d'ingénieurs-conseils Roche. Il travaille depuis 2004 sur le colossal chantier de l'élargissement de la route 73/175 entre Québec et Saguenay, qui traverse la réserve faunique des Laurentides. Un «vrai laboratoire sur le plan environnemental», selon le jeune ingénieur.

Prévoir des passages protégés pour les orignaux, recréer des cours d'eau... Olivier Turcotte le savait : «Avec ce chantier, on est vraiment dans le bois !» Si bien que cet amoureux de la nature a été servi. «Au début, j'ai trouvé que la bulle était vraiment grosse. Je me suis demandé comment faire pour arrimer les contraintes environnementales à celles liées à la route. Mais au final, ça s'est très bien passé.»

Travailler avec des biologistes

Au fil de la réalisation de deux contrats de respectivement 25 M$ et 40 M$ pour la construction de portions de la route dans la partie nord du tracé ainsi que d'autres pour la réhabilitation de la chaussée à certains endroits, Olivier Turcotte a appris à concilier la préservation de la faune et de la flore et l'élargissement à quatre voies de la route traversant la réserve. «Une étude d'impact a fixé les exigences, et nous, les ingénieurs, nous avons trouvé les solutions pour la réalisation, explique Olivier Turcotte. Nous avons travaillé avec des biologistes. Pêches et Océans Canada venait visiter les chantiers pour vérifier au jour le jour la façon dont se déroulaient les travaux.»

Des ponts plus larges pour les orignaux

C'est ainsi que l'ingénieur de 34 ans et son équipe ont conçu «des ponts plus larges au-dessus des cours d'eau afin que les orignaux aient des passages protégés», ont veillé à ce qu'il n'y ait pas «d'effet de tunnel, pour ne pas les effrayer», et ont prévu des plantations pour reconstituer le bord des cours d'eau. «Nous avons aussi recréé des environnements naturels, notamment dans les ponceaux, pour que les poissons puissent vivre et frayer», poursuit Olivier Turcotte. Pour ce chantier, la règle était : « Compenser 1 m2 remblayé pour la construction de la route par un aménagement spécial», afin de préserver l'écosystème. Et les environnementalistes veillaient au grain.

Le défi était immense pour préserver, mais aussi pour ne pas polluer. «On travaille avec de la grande machinerie, alors le risque est toujours là», reconnaît l'ingénieur, qui a dû avoir recours à divers moyens, comme des barrières géotextiles et des bassins de sédimentation, pour contrer l'effet du ruissellement et l'apport de sédiments dans les cours d'eau en cas de fortes pluies.

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