D'ingénieur à pdg

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:09

D'ingénieur à pdg

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 11:09

Quelques ingénieurs sont aussi des entrepreneurs. Certains se retrouvent à la tête d'entreprises qui ont réussi. Gros plan sur les stratégies d'ingénieurs devenus pdg.

SERGE GENDRON, GROUPE AGF

La meilleure défense, c'est toujours l'attaque

Lorsque Serge Gendron prend les rênes de l'entreprise paternelle en 1981, Acier Gendron émerge d'une décennie très difficile... et n'a toujours pas la tête hors de l'eau. «Dans les années 1970, l'inflation avait été forte. Après les Jeux olympiques de 1976, les projets de construction étaient plus que rares. De nombreuses sociétés n'ont pas tenu le coup. Afin de traverser la tempête, il nous a fallu gérer au jour le jour», se souvient M. Gendron.

La pérennité de ce fabricant et installateur d'acier d'armature était en jeu. Dans le but de renforcer les assises financières de l'entreprise, Serge Gendron étendra patiemment, des années durant, son rayon d'action à l'extérieur de la province. «Pour croître, il fallait sortir du Québec», résume le dirigeant.

Trente ans après, la PME est devenue une multinationale de 2 250 employés. Rebaptisée Groupe AGF, elle compte 17 usines. La moitié du chiffre d'affaires de 400 millions de dollars (M$) provient de l'extérieur du Québec. Grâce aux fusions, aux acquisitions et aux créations de filiales, l'entreprise comprend maintenant 38 sociétés, au Canada et à l'étranger.

Certains des projets d'AGF font de très belles cartes de visite, comme le métro de Dubaï, la rampe de lancement de la fusée Soyouz en Guyane française et le stade de soccer Green Point, à Cape Town, en Afrique du Sud. Le Groupe annonce régulièrement de nouveaux contrats à l'étranger, comme l'agrandissement d'un hôpital à Abou Dhabi ou la construction d'un pont au Koweït.

Dans l'esprit du dirigeant de 61 ans, il n'y a pas de meilleure défense que l'attaque. «La pérennité d'AGF implique d'avoir la taille et l'envergure nécessaires pour se distinguer à l'échelle internationale», martèle ce diplômé de Polytechnique en génie civil. À ses yeux, l'avenir d'AGF passe aussi par la diversification des produits et par une relève de haut niveau.

C'est pourquoi l'entreprise de Longueuil a créé une division d'échafaudage qui se situerait, selon M. Gendron, au premier rang canadien pour ses parts de marché. Une autre filiale, KLH Élément, a commencé à installer des systèmes structuraux de panneaux en bois lamellé-croisé, qui constituent une «alternative au béton».

L'heure est à la préparation de la relève, avec une troisième génération de Gendron en train de faire ses armes. Également ingénieur, le fils, Maxime, coordonne l'équipe d'AGF à l'oeuvre sur le chantier de l'autoroute 30, un très gros contrat d'une valeur de 100 M$. Un ingénieur pourrait donc en remplacer un autre...

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