Oui, c'est possible de construire en silence

Publié le 16/03/2013 à 00:00, mis à jour le 14/03/2013 à 14:55

Oui, c'est possible de construire en silence

Publié le 16/03/2013 à 00:00, mis à jour le 14/03/2013 à 14:55

«On conçoit la bâtisse en même temps qu'on la construit. On est habitué à gérer des situations particulières, avec des échéanciers serrés», explique l'ingénieur Frédéric Gauthier, de Dalcon. [Photo : Frédéric Bergeron]

Construire une tour de 29 étages, c'est déjà ardu. Mais le faire sans bruit, voilà tout un défi que doit relever l'ingénieur en mécanique Frédéric Gauthier, avec la deuxième phase du complexe Jules-Dallaire, à Québec.

Situé sur le boulevard Laurier, le complexe Jules-Dallaire est plus qu'un simple immeuble. Il se veut un symbole architectural de la transformation de ce quartier de la Capitale-Nationale. La vocation du complexe, destiné au départ à n'abriter que des bureaux et des commerces, a été modifiée. La Ville souhaitait en effet maintenir une présence résidentielle significative pour le dynamiser. Sur les 28 étages, 15 seront consacrées à des copropriétés de luxe.

Ce changement de vocation a représenté le premier défi à relever pour la firme Dalcon et l'ingénieur Frédéric Gauthier, responsable de mener le projet à terme. «Au départ, les plans avaient été conçus pour des locaux commerciaux. Or, faire un bâtiment résidentiel demande de respecter des exigences très différentes en matière de ventilation, de plomberie, de systèmes de refroidissement et de nombre de toilettes par étage.» Beaucoup plus difficile donc que de partir de zéro, avec un immeuble dessiné dès le départ pour accueillir des condos.

Premier projet résidentiel

Le défi était d'autant plus grand qu'il s'agissait de la première aventure de Dalcon dans le créneau résidentiel. Après 11 années passées au sein de cette firme, le diplômé de l'Université Laval en était à ses premières armes dans le résidentiel. Comme les condos attendus étaient très luxueux et que les normes étaient très élevées, Dalcon a réuni une équipe de travailleurs expérimentés connaissant bien la construction résidentielle. C'est en comptant sur eux que Frédéric Gauthier gère le projet.

Il a aussi été servi, croit-il, par la structure de Dalcon, qui est un entrepreneur de «conception et construction». «On conçoit la bâtisse en même temps qu'on la construit, explique Frédéric Gauthier. On est habitué à gérer des situations particulières, avec des échéanciers serrés.» L'entreprise peut compter sur ses propres architectes, ingénieurs, designers, plombiers, électriciens, poseurs de céramique, etc. Une intégration de service salutaire dans le cas d'importants projets à livrer rapidement.

Silence, s'il vous plaît

Lorsque la construction débute en septembre 2011, les 17 étages de la tour voisine sont occupés à près de 90 % par des entreprises. Pas question de se faire tapageur et de perturber leurs activités pendant les deux années prévues pour construire la seconde tour. Frédéric Gauthier s'est donc vu demander de réussir l'exploit de construire... en silence. Plus facile à dire qu'à faire ! Pas question non plus d'encombrer la rue et d'empêcher les voitures de circuler. «Il a fallu s'adapter et faire preuve d'imagination», reconnaît-il.

Pour y arriver, certains trucs techniques ont été mis en oeuvre, notamment l'établissement d'une plateforme de stockage surélevée, laquelle a permis de dégager la route. Pour ce qui est du bruit, les horaires ont été organisés de manière à faire en sorte que les travaux les plus bruyants se fassent tôt le matin ou tard en soirée, voire la nuit, dans certains cas.

«Plus on avance vers les étages supérieurs, moins le bruit est un problème, car on s'éloigne des étages occupés», explique l'ingénieur. À 110 mètres de hauteur, la deuxième tour du complexe Jules-Dallaire sera la plus élevée de la ville de Québec, après l'édifice Marie-Guyart (anciennement Complexe G), qui culmine à plus de 130 mètres.

Mais grimper n'a pas que des avantages, cela peut aussi poser d'importants défis, notamment en raison des vents. Les matériaux doivent être bien sécurisés. Quant à la grue, elle ne peut pas être utilisée lorsque le vent souffle trop fort. Elle ne peut servir non plus lorsqu'il fait trop froid. La météo devient donc un facteur fort important.

«En janvier, on a perdu plus d'une semaine en raison des grands froids, dit Frédéric Gauthier. Il faut aussi déneiger quand il y a une chute de neige, ce qui nous retarde. Et la pluie et le froid cet automne nous ont aussi ralentis.»

La vente de condos dans cette deuxième tour du complexe Jules-Dallaire s'est amorcée récemment, et l'immeuble devrait être habitable en septembre 2013.

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