La mobilité, un atout pour faire évoluer sa carrière

Publié le 16/03/2013 à 00:00, mis à jour le 14/03/2013 à 11:08

La mobilité, un atout pour faire évoluer sa carrière

Publié le 16/03/2013 à 00:00, mis à jour le 14/03/2013 à 11:08

Depuis un an, Dessau est à la recherche d'un ingénieur en géothermie à Chicoutimi. La firme est également en quête d'ingénieurs pour ses bureaux d'Amos et de Val-d'Or. En vain. «En raison du boom lié au Plan Nord, il y a un manque criant de ressources», affirme El-Hadi Hammouda, vice-président, développement national, de Dessau. La firme a recruté 110 ingénieurs en 2012.

Le problème se corse quand il faut pourvoir des postes en région. «Il y a peu d'ingénieurs en région, et ceux qui vivent dans les grands centres urbains sont peu mobiles», ajoute-t-il.

Dessau a tout de même pu constituer une équipe à Sept-Îles en 2011-2012. Ce bureau compte 15 personnes, dont plusieurs ont quitté Montréal avec leur famille, à la recherche de nouveaux défis.

L'entreprise valorise la mobilité, «un atout pour faire évoluer une carrière», souligne M. Hammouda. Pour inciter ses employés à bouger, elle a mis en place des incitatifs, comme la prise en charge du déménagement et un salaire bonifié. Après au moins deux ans sur place, les ingénieurs peuvent demander à revenir en ville.

Quant aux projets miniers en région, «il faut jongler pour attirer et retenir la main-d'oeuvre. Cela demande plus de flexibilité», dit Johanne Desrochers, pdg de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec.

Recruter à l'étranger

Pour pallier ces difficultés, il faut être imaginatif, dit le vice-président de Dessau.

Parmi les solutions mises en oeuvre par les firmes : recruter de la main-d'oeuvre étrangère, accentuer la formation des plus jeunes, et travailler à mieux retenir le personnel grâce à un milieu de travail agréable, motivant et souple.

Le recyclage des compétences d'un secteur du génie à un autre est également une voie privilégiée. «Nous sommes obligés de faire intervenir des gens qui ne sont pas spécialisés dans le domaine minier», reconnaît El-Hadi Hammouda.

Cela demande des efforts constants en matière de formation. «Un ingénieur spécialisé en structures peut, quand le travail sur bâtiment est terminé, apprendre à travailler dans un autre domaine», dit Mme Desrochers.

Le génie minier en croissance

Même si les investisseurs sont prudents et ont ralenti ou repoussé certains investissements, la préparation de nombreux projets miniers se poursuit toujours. «Si le boom minier atteint son apogée, ça va chauffer du point de vue des ressources humaines», prévient M. Hammouda.

La firme se prépare déjà à faire face à ce défi. «On fait l'inventaire des personnes chez nous et dans le marché, ici et hors du pays. On regarde dans nos bureaux à l'étranger, notamment. On cherche ceux qui savent parler anglais, qui seraient prêts à venir travailler ici, avec quelles entreprises on pourrait établir des partenariats, etc.», précise El-Hadi Hammouda.

Les étudiants ont bien compris qu'il y a un avenir dans le génie minier. À l'École Polytechnique de Montréal, le nombre d'inscrits en première année est passé de 38 en 2009 à 60 en septembre dernier.

La progression est aussi très forte en génie géologique, un secteur où l'école a vu le nombre d'inscrits en première année doubler au cours des trois dernières années.

750 Nombre d'ingénieurs miniers au Québec. | Source :Statistique Canada

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