Planifier sa retraite, c'est la santé

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Mai 2021

Planifier sa retraite, c'est la santé

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Édition du 12 Mai 2021

Par Richard Cloutier

Choisir une personne de confiance pour gérer ses biens est une étape importante. (Photo: 123RF)

MARCHÉ DES AÎNÉS. Prendre de l’âge amène à revoir son quotidien, ses priorités et… sa manière de gérer son budget. Les professionnels de l’industrie financière se doivent donc de porter attention aux besoins particuliers de cette clientèle.

«La vieillesse implique de nouveaux défis et, conséquemment, des ajustements dans la gestion patrimoniale des affaires du client», constate d’emblée Gaétan Veillette, planificateur financier à IG Gestion de patrimoine. Selon lui, ces modifications peuvent se révéler complexes, surtout en cas de désaccord entre les «influenceurs» qui gravitent autour du client, tels qu’un comptable, un avocat ou un aidant naturel. «Le conseiller doit donc bien comprendre l’évolution de la situation du client et la dynamique dans laquelle il se situe.»

Le planificateur cite le cas d’aînés qui ont des descendants issus de diverses unités familiales et qui peuvent, pour cette raison, être confrontés à des défis accrus d’administration et de répartition du patrimoine. «Une bonne démarche d’analyse, de sensibilisation et de conciliation du conseiller peut faciliter les décisions et aider à dénouer des conflits potentiels», fait valoir Gaétan Veillette.

La sélection d’une personne de confiance pour gérer les biens et la santé de la personne, ainsi que l’attribution du mandat approprié, par exemple une procuration générale ou un mandat de protection (ou mandat d’inaptitude), est aussi une étape importante, tout comme la délégation de pouvoir et les conventions relatives au patrimoine.

 

La planification patrimoniale

En matière de planification patrimoniale, les besoins particuliers de la tranche plus âgée de la population vont notamment varier selon les revenus et les actifs.

Pour aider les individus à réaliser un portrait complet de leur situation financière et à déterminer leurs différentes sources de revenus possibles, Retraite Québec propose d’ailleurs sur son site web le calculateur SimulRetraite.

Ainsi, les aînés à revenu modeste seront plus concernés par les questions relatives à leur hébergement: l’accès aux résidences offertes par l’État, notamment, mais également la subsistance en tant que telle, incluant l’accès aux prestations des programmes d’État et la manière d’optimiser ceux-ci. La capacité de l’aîné à accéder aux services d’aide et aux services relatifs à sa santé, parmi lesquels les aidants naturels, les services d’aide familiale ou ceux offerts par un CLSC, est également au cœur des préoccupations.

Pour les aînés à revenu intermédiaire, Gaétan Veillette évoque des questions qui sont liées davantage à la défiscalisation stratégique de son patrimoine et à la manière de prévenir l’épuisement de ce dernier. C’est-à-dire à quel moment demander de recevoir les rentes d’État, comment prioriser les différents régimes d’investissement et à quel moment prendre la retraite, sans oublier quand et comment se départir d’éléments du patrimoine, par exemple des biens immobiliers.

Quant aux questions propres aux aînés plus fortunés, elles touchent l’administration de leur patrimoine et la manière de l’optimiser fiscalement. Ces personnes doivent être bien organisées et conseillées autant pour les aspects légaux que pour la planification de leur patrimoine, notamment en matière de transfert intergénérationnel. Elles doivent aussi être attentives à l’optimisation des modes de détention de leur patrimoine, par exemple les régimes d’investissement ou le recours à une fiducie.

 

Choisir ses produits d’investissement

Le bilan fiscal de l’aîné — sa banque de déductions de pertes en capital ou de dons de charité non déduits, par exemple — de même que ses besoins doivent également être pris en compte au moment de choisir les produits de placement les plus adéquats.

«Une évaluation du patrimoine du client permettrait de constater qu’il s’épuisera à 75 ans s’il maintient un placement conservateur, à 80 ans si les placements sont équilibrés et à 85 ans s’ils sont modérés dynamiques», illustre Gaétan Veillette.

Ainsi, celui qui craint de survivre à son épargne aurait avantage à considérer le produit de rente viagère puisqu’il «est conçu pour répondre au risque d’épuisement des fonds en cas de longévité», signale Daniel Laverdière, directeur principal du Centre d’expertise à la Banque Nationale Gestion privée 1859.

La rente viagère est un contrat établi avec une compagnie d’assurance vie qui permet de recevoir un montant garanti d’argent de façon régulière, pendant une durée déterminée ou jusqu’au décès, selon le type de rente acquise.

Un fiscaliste pourra évaluer la pertinence de faire l’achat d’une telle rente, indique Daniel Laverdière. Il pourra aussi déterminer s’il est préférable que les fonds pour le faire proviennent d’un régime de retraite, d’un placement non enregistré, ou de fonds retirés d’un régime enregistré, comme un REER, un FEER ou même un CELI.

Dans tous les cas, le choix des produits d’investissement les mieux adaptés «est tributaire de nombreux facteurs, notamment la philosophie de placement de la personne, ses expériences passées, ses connaissances et ses engagements», fait valoir Gaétan Veillette.

 

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