Rémunérer son avocat en bitcoin ?

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

Rémunérer son avocat en bitcoin ?

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

Par Céline Gobert

Depuis un mois, Louis Sirois, avocat fiscaliste, accepte les paiements en bitcoin. À Montréal, ils ne sont que deux avocats à utiliser la crypto-monnaie controversée, avec Adam Atlas, anciennement chez Stikeman, directeur d'un cabinet-boutique spécialisé en paiements électroniques.

Louis Sirois n'hésite pas à se qualifier « d'avant-gardiste ». En 1996, se souvient-il, il était déjà le

premier à offrir en ligne - pour 399 $ - les documents nécessaires aux règlements de divorce à l'amiable que les autres bureaux d'avocats proposaient pour 2000 $. « On me traitait de farfelu, le Barreau a même reçu des plaintes pour fraude en ligne contre moi ! »

C'est à l'Ambassade Bitcoin, sur l'avenue Saint-Laurent, que le juriste a découvert les avantages des

échanges bitcoin. Pas de doute, selon lui, cette monnaie va connaître le même essor qu’Internet au cours des prochaines années : « Le bitcoin est excessivement facile d'utilisation, rapide, et économique », dit-il.

En outre, le bitcoin permet d'effectuer des transactions et de faire du commerce de partout vers n'importe quelle partie du monde, et ce, indépendamment des conflits politiques ou des décisions des banques. Il cite l’exemple des clients Visa et Mastercard qui ne peuvent plus utiliser leurs cartes bancaires en Crimée suite aux sanctions des Etats-Unis ! « Comme tout commerce, les cabinets d'avocats ont intérêt à se familiariser avec le bitcoin afin de pouvoir offrir aux clients une offre plus diversifiée en matière de paiements », estime l’avocat.

Pourtant, après le scandale du site Internet Silk Road, qui utilisait le bitcoin pour acheter et vendre de la drogue, la monnaie souffre d'une bien mauvaise réputation. En février, l'Autorité des marchés financiers a même mis en garde la population québécoise contre son utilisation.

« Tout ce qui est inconnu est associé à de l'insécurité et de l'incompréhension », affirme Louis Sirois, persuadé qu'utiliser le bitcoin vulnérable aux formes de piratages, n'est pas moins sécuritaire que de se promener avec de l'argent liquide dans sa poche.

Toutefois, il prend soin de guider ses clients utilisateurs de bitcoin en matière de conformité et de sécurité. D'abord, il leur rappelle que toute transaction en bitcoins est imposable et taxable. Ensuite, il les prépare aux modifications à venir de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes concernant certaines activités commerciales liées au bitcoin. « Les entreprises ont tout intérêt à demander un audit de conformité face aux nouvelles applications qui s'en viennent en liaison avec l’utilisation de cette nouvelle forme de monnaie. »

 

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