«Je travaille à créer mon véhicule de rêve dans mon garage, durant mes temps libres» - Mohamed Hage, des Fermes Lufa

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Mars 2015

«Je travaille à créer mon véhicule de rêve dans mon garage, durant mes temps libres» - Mohamed Hage, des Fermes Lufa

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Édition du 14 Mars 2015

Par Claudine Hébert

Mohamed Hage, des Fermes Lufa. [Photo: Jérôme Lavallée]

Le président fondateur des Fermes Lufa est convaincu que les voitures à énergies fossiles ont fait leur temps. Pour ce producteur qui révolutionne l'agriculture urbaine avec des serres sur les toits, l'avenir du véhicule passe assurément par l'électricité, y compris l'énergie solaire.

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Les Affaires - Quel modèle de voiture conduisez-vous ?

Mohamed Hage - J'ai deux voitures, dont je partage l'utilisation avec ma conjointe. Celle que j'utilise quotidiennement est un modèle Accent Hyundai 2003 que j'ai légèrement personnalisé. Je l'ai convertie à un moteur électrique alimenté par des panneaux solaires de 400 watts. C'est un particulier de Saguenay qui me l'a vendue il y a deux ans. Il avait déjà commencé des travaux de conversion que j'ai moi-même terminés.

L.A. - Et cette voiture roule ?

M.H. - Les panneaux emmagasinent chaque jour l'énergie nécessaire pour lui fournir un plus de 30 km d'autonomie. C'est suffisant pour que je franchisse, matin et soir, les quelque 6 km qui séparent la maison de mon lieu de travail en ville. J'utilise cette voiture été comme hiver. Certes, le système de chauffage est condamné, mais le dégivrage, lui, fonctionne très bien !

L.A. - Qu'en est-il de votre deuxième voiture ?

M.H. - Pour les plus longues distances, je possède une Chevrolet Volt 2013 depuis deux ans. De toutes les voitures électriques sur le marché, il s'agit du modèle qui propose la meilleure autonomie pour me rendre à mon chalet, situé près du lac Supérieur, dans les Laurentides. Même la Tesla ne peut pas actuellement effectuer ce trajet sans risquer que la batterie du moteur tombe à plat.

L.A. - Qu'est-ce que vous aimez de la Chevrolet Volt ?

M.H. - Sa propulsion électrique. Déjà qu'à pleine charge, la batterie dispose d'une autonomie de 60 km, sa génératrice à essence produit suffisamment d'électricité pour alimenter le moteur et prolonger l'autonomie de la Volt pendant des centaines de kilomètres. Avec un seul plein, j'effectue deux fois le trajet Montréal-Lac Supérieur par mois. C'est un beau compromis entre l'énergie électrique et le moteur à essence. Bref, c'est très pratique pour parcourir les quelque 22 000 km que je fais annuellement pour le travail et les loisirs.

L.A. - Pourquoi le transport électrique vous fascine-t-il autant ?

M.H. - Même si je n'ai pas terminé mon baccalauréat en génie électrique, le domaine m'a toujours fasciné et plus particulièrement lorsque je l'applique au secteur des transports. Les manufacturiers ont toutes les technologies à leur disposition pour fabriquer des voitures plus légères, plus économiques. Je ne comprends pas qu'ils construisent encore des véhicules dont à peine 15% de l'essence utilisée par le moteur sert à propulser la voiture. Quand on y pense, le reste du contenu du réservoir sert à transporter notre poids et celui de la voiture. C'est aberrant.

L.A. - Des véhicules encore plus légers, est-ce réalisable ?

M.H. - Certainement. Les véhicules demeurent encore trop lourds en raison des équipements qui servent à supporter leur poids. Si les fabricants optaient réellement pour des modèles légers, les véhicules n'auraient plus besoin, par exemple, de direction assistée ni d'une suspension.

L.A. - Quelle est la voiture de vos rêves ?

M.H. - Je reconnais que la Tesla me plaît beaucoup. Le jour où elle offrira plus de 600 km d'autonomie et que son prix avoisinera les 40 000 $, je vais sérieusement étudier l'option. En attendant, je travaille à créer mon véhicule de rêve dans mon garage, durant mes temps libres.

L.A. - De quoi s'agit-il ?

M.H. - Je suis en voie de finir un prototype pesant moins de 100 kg. Ce véhicule sera lui aussi alimenté par des panneaux solaires. Je n'aurai donc pas besoin de le brancher. Conçu pour la conduite en ville, il ne pourra pas dépasser 40 km/h. Il est presque prêt. Il ne manquera plus qu'une plus grande ouverture de la SAAQ pour que le véhicule puisse circuler dans les rues...

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