«Les chantiers Davie et leur influence sur la vie économique»

Publié le 05/11/2018 à 11:19

«Les chantiers Davie et leur influence sur la vie économique»

Publié le 05/11/2018 à 11:19

Par Marie-Pier Frappier

On apprenait jeudi dernier qu’Ottawa allait octroyer une grande part du contrat de 7 milliards de dollars pour la modernisation de frégates de la Marine royale canadienne aux chantiers Davie. 

« C’est enfin la stabilité », avait réagi le porte-parole de l’entreprise, Frédérik Boisvert. 

« Meilleures traditions du génie maritime » 

Depuis longtemps, il est de bon augure au Québec de défendre les chantiers Davie, grand concurrent de quelques chantiers ailleurs au Canada dont nous taierons le nom. Le fédéral, au gré des élections, sème et grenouille sans cesse à propos du chantier de Lévis. 

Dans nos pages, on encense depuis longtemps ceux qui « représentent pour la rive sud un précieux actif et que les meilleures traditions du génie maritime s’y perpétuent depuis au-delà de cent quarante ans. » 

Dans notre archive, on remonte encore plus loin dans l’histoire du Québec: « la construction des navires a commencé au Canada et à Québec tout particulièrement dès les débuts de la colonie [...] Certains chantiers ont eu un immense prestige à un certain moment. Mais la plupart sont disparus lorsque, vers 1865, l’acier commença à remplacer le fer dans la construction des navires. » 

Un chantier de 90 000 $ en 1880 

Sans retourner aussi loin que nos prédécesseurs, rappelons que l’histoire des chantiers Davie débute en 1880 avec la construction d’un bassin de radoub (cale sèche Lorne), un risque dans lequel embarque George Taylor Davie en achetant un terrain adjacent en 1885. 

Les chantiers sont situés entre la grève Jolliet et l’anse aux Sauvages sur les bords du fleuve Saint-Laurent. Aujourd’hui, deux cales sèches s’y trouvent: Lorne et Champlain, cette dernière est la plus grande cale sèche au Canada. 

Durant la Première Guerre mondiale, la compagnie Davie a construit 424 navires (dériveurs de bois, des chalutiers et des harenguiers). 

En 2010, Chantier Davie cesse ses activités après la faillite de son propriétaire depuis 2006, Teco Maritime ASA. Le groupe Inocea acquiert l’entreprise en 2012. 

Le défi de la main-d’œuvre 

Les aléas subis par cette entreprise phare au Québec fait qu’elle a perdu énormément d’employés. « On ne doit pas nier quand même le défi qui va nous mener en 2021 parce qu’au niveau du contingent de la main d’œuvre, ça va être dur à maintenir en raison du faible volume de contrats qu’on a », a expliqué M. Boisvert, en entrevue avec La Presse canadienne. 

Le chantier qui compte actuellement 250 employés risque de tomber à 50 en 2019. Il en comptait 1500 en 2017.

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