On parle beaucoup de la Société des alcools du Québec (SAQ) du Québec ces derniers jours, avec les journées de grève du Syndicat des employés de magasins et de bureaux (SEMB) et la parution de l’étude de la firme PricewaterhouseCoopers (PwC) commandée par Québec et rendue publique vendredi dernier.
Le rapport intitulé « Évolution du modèle d’affaires de la SAQ » s’est penché sur un sujet qui en travaille plus d’un depuis la naissance de la société d’État, à savoir son éventuelle privatisation.
PwC en arrive à la conclusion que la privatisation et la concurrence auraient des impacts négatifs « lorsqu’ils sont comparés au statu quo ». Pas de quoi faire les manchettes diront certains, quoiqu’en pleine campagne électorale, tout soit permis.
En 2005, dans le journal Les Affaires, René Vézina nous entretenait sur le sujet dans son «Point de vue».
En janvier de cette année-là, un difficile conflit de travail entre la SAQ et ses 3 800 employés allait bientôt prendre fin.
La grève avait commencé le 19 novembre 2004 et avait créé beaucoup de remous lors de la période des Fêtes, traditionnel moment faste pour les ventes de la SAQ, alors que plusieurs assoiffés avaient franchi les piquets de grève dans le tumulte. Une entente de principe avait été négociée le 4 février 2005.
René Vézina rappelait à l’époque que la SAQ faisait « aujourd’hui du bon travail, ce qui n’empêche pas de s’interroger sur sa pertinence. »
Il citait l’Ontario et la LCBO, où le monopole venait d’être remis en question. « À quand une pareille initiative au Québec ? » se demandait-il.
Le gouvernement sortant semblait être de cet avis avant le dépôt du rapport de PwC...
À relire, tous nos textes sur la Société des alcools du Québec.
Pour aller plus loin, consultez la fin de la grève à la Société des alcools du Québec.
