De 1945 à 1973, année du premier choc pétrolier, la plupart des pays industrialisés (y compris le Canada) connaissent une longue période de prospérité économique. Leur produit intérieur brut augmente d'environ 5 % en moyenne par année. Certains pays affichent même des taux de croissance similaires à ceux de la Chine actuelle. Par exemple, de 1950 à 1973, le PIB japonais bondit en moyenne de 9,7 % par année. Cette prospérité économique tient à plusieurs facteurs : les pays détruits par la guerre doivent être reconstruits. Les gouvernements interviennent massivement dans leur économie, notamment au moyen de nationalisations. La production industrielle augmente d'environ 5 % par année. Enfin, beaucoup de pays industrialisés connaissent un baby-boom, dont le Canada. Les trente glorieuses, c'est aussi les premiers pas de la société de consommation. Au Canada, les citoyens, qui se sont serré la ceinture durant la guerre, dépensent comme jamais. Il faut dire que l'enrichissement rapide de la population permet ce nouveau mode de vie. Par exemple, de 1946 à 1956, le revenu annuel moyen des travailleurs du secteur manufacturier au Canada a plus que doublé. De plus, l'assurance-chômage et les allocations familiales permettent aux Canadiens d'avoir moins besoin d'économiser ; ils peuvent donc dépenser une part plus importante de leurs revenus.
Sources : Le livre du siècle, Éditions Transcontinental/Entreprises Grolier, 1999 ; Musée J. Armand Bombardier ; Peter C. Newman, L'establishment canadien, 1982 ; Peter J. Buckley, Jeremy Clegg, Nicolas Forsans, Kevin T. Reilly, A Simple and Flexible Dynamic Approach to Foreign Direct Investment Growth : Did Canada Benefit From the Free Trade Agreements with the United States ? 2004 ; Dictionnaire de l'économie, Larousse, Le Monde, 2000 ; L'Encyclopédie canadienne ; Les Affaires, «75 ans de vie économique et financière», février 2005 ; Cascades ; ministère des Finances du Québec.
