Les contemporains des Affaires

Publié le 13/02/2013 à 15:29, mis à jour le 21/02/2013 à 12:53

Les contemporains des Affaires

Publié le 13/02/2013 à 15:29, mis à jour le 21/02/2013 à 12:53

Par Les Affaires

Dans le monde québécois des affaires, 1928 représente un millésime d'une qualité exceptionnelle

Par René Vézina

Pour tous les gens qui s'intéressent à l'histoire de l'économie québécoise, 1928 demeure une date jalon. C'était la dernière des années folles, l'argent coulait à flots, et tous les espoirs étaient permis... avant que ne survienne le terrible krach de 1929. Mais quelques grandes entreprises, qui font encore leur marque au Québec, sont nées en 1928, année de création du journal LES AFFAIRES. Nous sommes heureux de partager avec elles cet anniversaire.

Parmi celles qui sont apparues à cette époque, au moins trois font partie du tableau d'honneur de l'économie québécoise. Une poursuit toujours ses activités sous la même raison sociale qu'en 1928, une deuxième existe toujours bien qu'ayant changé de propriétaire et de nom, tandis que la troisième, la plus imposante, vient de disparaître en se fondant dans un grand conglomérat international. Quelles sont ces entreprises ? Dans l'ordre, il s'agit de Pratt & Whitney Canada, de Telus Quebec (alias Québec Téléphone) et des Distilleries Seagram. (En fait, Québec Téléphone est officiellement née quelques mois plus tôt, en 1927, tout en se déployant en 1928.)

L'envol de l'aviation

En 1928, cela faisait 25 ans que les frères Wright avaient effectué le premier vol de l'histoire de l'aviation. Au Canada, on a commencé à voler en 1909, à Baddeck, en Nouvelle-Écosse, entre autres parce qu'Alexander Graham Bell, l'inventeur du téléphone, s'intéressait aussi à l'aviation.

La demande grandit au Canada. Au pays, Canadian Vickers, de Montréal, ouvre la première usine d'avions après la guerre. Elle a besoin de moteurs. Pratt & Whitney Tool Company, de Hartford, au Connecticut, vient d'en commencer la production. Son moteur-vedette s'appelle le Wasp (ironiquement, le terme "wasp", qui se traduit littéralement par "guêpe", sert aussi à qualifier les White Anglo-Saxon Protestants, représentants traditionnels du pouvoir économique en Nouvelle-Angleterre).

Canadian Vickers obtient le mandat de fabriquer des avions pour l'Aviation royale canadienne (ARC), qui demande expressément le moteur Wasp. Pratt & Whitney entrevoit un bon potentiel d'affaires étant donné la grandeur du Canada. L'entreprise décide alors d'installer une usine au pays. Plusieurs facteurs motivent sa décision : son partenaire, Canadian Vickers, est à Montréal; sur la rive sud se trouve l'aérodrome de Saint-Hubert; et Dominion Engineering a des installations à vendre à Longueuil. En 1928, la transaction est complétée et Pratt & Whitney Canada voit le jour.

Aujourd'hui, l'entreprise emploie près de 6 000 personnes, et même si la crise de l'aéronautique mondiale lui a fait mal, elle demeure l'un des plus gros employeurs industriels au Québec. Qui plus est, son bilan social reste irréprochable, tel que le confirment les nombreuses mentions que récoltent l'entreprise et ses employés d'organismes comme Centraide, ainsi que les succès répétés de l'exposition Les Femmeuses.

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