St-Pierre Moteur: la spécialisation a du bon

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Octobre 2017

St-Pierre Moteur: la spécialisation a du bon

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Octobre 2017

Par Alain McKenna

DOSSIER LES 300 PME - En reprenant l’entreprise fondée par son grand-père en 1958, Francis St-Pierre a peut-être l’air de simplement poursuivre dans le sillon tracé avant lui par les générations précédentes, mais ça ne l’empêche pas d’avoir des plans de grandeur pour l’avenir de St-Pierre Moteur.

L’entreprise de Victoriaville se spécialise dans le réusinage de certains composants mécaniques pour véhicules récréatifs. Jean St-Pierre, le père de Francis, était à sa tête depuis 1976. À la fin de l’année, il aura complété un transfert de l’atelier familial à son fils, qui aura dès lors les coudées franches pour continuer de stimuler la croissance de l’entreprise.

Une spécialité peu fréquente

Comment un atelier spécialisé ayant comme clients des détaillants de motoneiges et de véhicules tout-terrain assure-t-il sa croissance? D’abord, en offrant un service que peu de concurrents peuvent se targuer d’offrir. C’est ce que St-Pierre Moteur a commencé à faire en 2015, alors qu’elle a ajouté la restauration du plaquage des cylindres de moteurs de véhicules récréatifs à sa liste de services. Ce processus de réusinage s’applique notamment à une nouvelle génération de moteurs populaires chez les fabricants de motos et de véhicules agricoles et industriels, étant donné qu’ils sont plus compacts et plus performants qu’une cylindrée traditionnelle.

Ils coûtent cependant plus cher, ce qui mène les propriétaires à faire réparer leur véhicule plutôt qu’à faire remplacer les composants endommagés. Ce type de restauration est une spécialité que seules trois autres ateliers offraient auparavant au Canada. Francis St-Pierre a donc mis deux ans à convaincre un fournisseur britannique à lui confier sa méthode, pour laquelle il a désormais l’exclusivité pour tout l’est du Canada. Ça comprend les Maritimes, le Québec et l’Ontario.

Ça représente un gros marché pour une petite entreprise de quatre employés qui a traditionnellement concentré ses activités à Victoriaville… «Nos clients sont surtout de la région, mais on reçoit de plus en plus d’appels de l’Ontario. Ça nous apporte de plus en plus de clients», assure l’ingénieur de 31 ans. «Je pense qu’on a un fort potentiel de croissance en élargissant simplement notre portée géographique.»

St-Piette Moteur lorgne aussi au-delà du secteur des véhicules récréatifs afin de faire plus de place aux pièces de certaines types de véhicules industriels, comme les chariots élévateurs, entre autres. «On y va étape par étape, mais mon but est de grossir l’entreprise et de l’amener à un autre niveau», confie Francis St-Pierre.

Un coup de main de l’extérieur

Pour acquérir cette nouvelle spécialité, St-Pierre Moteur a d’abord eu droit à un coup de pouce de la Corporation de développement économique de Victoriaville, puis à un prêt de 81 200 $ de la part de Développement économique Canada. Pour assurer que cet investissement porterait ses fruits au moment même où Jean St-Pierre songeait à passer les commandes à son fils, il a également cru bon de faire affaires avec le Centre de transfert d’entreprise du Québec, dont le mandat est justement d’aider la relève entrepreneuriale dans la province.

Car au-delà du boulot au quotidien, gérer une entreprise demande une certaine expertise qui ne s’acquiert pas toujours sur les bancs d’école. «Le Centre nous a beaucoup aidé au niveau du transfert des connaissances», explique le jeune entrepreneur. «J’avais une vision à long terme, mais il fallait l’intégrer de façon harmonieuse à nos opérations. Cet intermédiaire externe nous a apporté beaucoup de soutien.»

Ce soutien s’est effectué en plusieurs étapes, l’idée d’amorcer le transfert de St-Pierre Moteur ayant initialement germé en 2013. Depuis, la transition entre deux générations de St-Pierre s’est faite graduellement, «malgré certaines différences entre les deux générations», raconte M. St-Pierre. Jean St-Pierre demeurera tout de même impliqué, non seulement par habitude ou par volonté, mais aussi parce que ce plan de croissance ayant bien fonctionné, l’atelier a maintenant besoin d’embaucher pour soutenir la demande!

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