GeniMac : l'importance d'une sortie de secours

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Octobre 2017

GeniMac : l'importance d'une sortie de secours

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Octobre 2017

Par Alain McKenna

Patrick Coutu, fondateur de GeniMac

DOSSIER LES 300 PME - Pour assurer leur croissance, plusieurs entreprises procèdent à des acquisitions de sociétés parfois rivales, parfois déjà complémentaires. Toutefois, s'il y a une chose qui doit demeurer la même à tous coups, assure Patrick Coutu, fondateur de la société de génie-conseil GeniMac, c'est de s'entendre sur les valeurs de l'entreprise avec les nouveaux partenaires, tout au moins d'avoir un moyen de se sortir d'une entente infructueuse.

L'homme d'affaires issu du secteur manufacturier a fondé son entreprise en 2006. Seul et fraîchement arrivé dans un nouveau secteur, celui de la construction, il a rapidement décidé que la croissance de GeniMac passerait par le maillage avec d'autres spécialistes du secteur.

Au fil des 12 dernières années, il a donc procédé à différentes acquisitions, et même à une tentative de fusion, qui n'ont pas toutes connu le même succès. En fait, quelques-unes de ces transactions se sont plutôt soldées par une annulation, pour ainsi dire, après avoir réalisé que chaque partie impliquée ne partageait pas nécessairement la même vision des choses.

Pas surprenant, dans ce contexte, que M. Coutu parle de l'importance de prévoir une façon de se sortir d'une décision qui, même si elle paraît idéale au premier coup d'oeil, peut devenir catastrophique si on laisse les choses se poursuivre. «Gérer une entreprise, c'est comme une vie de couple : il faut que les partenaires partagent les mêmes valeurs.» Sinon, il faut une porte de sortie. «Il est très important de le prévoir dans une convention d'actionnaires, ajoute-t-il. Sinon, ça peut démolir une entreprise.»

Assurer la relève, c'est simple

Cette expérience acquise au fil des ans explique aussi pourquoi Patrick Coutu préfère que ses employés jouent franc jeu lorsque vient le temps de définir leur rôle au sein de GeniMac. Cela inclut ceux qui souhaitent devenir associés à la direction de l'entreprise. «Il y a beaucoup de jeunes qui veulent devenir associés rapidement, rapporte-t-il. C'est important de savoir pourquoi. L'argent ? La reconnaissance ? Il n'y a pas de mauvaise réponse, mais il y a de mauvaises excuses.»

Cet empressement des plus jeunes à vouloir prendre les rênes d'une entreprise n'est pas une mauvaise chose, non plus. L'évolution du marché du travail au Canada est tel qu'ils seront appelés à remplacer leurs patrons peut-être plus rapidement qu'ils ne le croient. Une étude de la Banque de développement du Canada (BDC) publiée en septembre est éloquente à ce sujet : 41 % des entreprises canadiennes devront trouver de nouveaux dirigeants avant 2022, ceux-ci songeant sérieusement à partir à la retraite d'ici là. Au Québec, la proportion est à peu près la même (37 %). Ce taux représente pas moins de 38 000 entreprises qui, dans la province, risquent de changer de mains au cours des cinq prochaines années.

Le hic, avertit la BDC, c'est que la majorité de ces entreprises ne sont pas préparées à cette transition. Près du quart des entrepreneurs sondés par la BDC semblent avoir déjà pris la décision de liquider leurs actifs, plutôt que de céder les commandes à un proche ou à un tiers. Une des causes de ce phénomène est que plusieurs dirigeants d'entreprises n'ont pas nécessairement la fibre entrepreneuriale. Acheter ou vendre des entreprises, très peu pour eux.

Une attitude pourtant facile à changer quand on réalise que vendre son entreprise n'est pas une tâche si ardue, juge Cyril Cochrane, directeur général, Capital de croissance et transfert d'entreprise à la BDC. «Il existe plusieurs petites choses très simples qu'un entrepreneur peut faire pour augmenter ses chances de vendre au meilleur prix.»

Ne pas trop laisser aller les affaires en fin de parcours et ne pas vider les coffres sont les deux suggestions qui lui viennent en tête. Trouver, parmi ses associés et ses employés, des gens prêts à prendre le flambeau en est une autre qu'ajouterait Patrick Coutu. «On a vendu des actions à bons prix à des employés pour les garder chez nous. Ce qui fait qu'un jour, quand je voudrai vendre mon entreprise, il y aura déjà des gens intéressés à l'interne. J'aurais aimé avoir ça à mes débuts !»

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