Secteur des transports: encourager une vocation

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Octobre 2021

Secteur des transports: encourager une vocation

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Édition du 27 Octobre 2021

(Photo: courtoisie)

SPÉCIAL 300 PME. Le transport routier de marchandises est un métier noble, mais prenant. Des PME québécoises de ce secteur tentent de réconcilier ces deux réalités dans l’espoir de garder leurs chauffeurs derrière le volant.

 

VA Transport: prendre par les sentiments

Lorsqu’elle a rédigé son mémoire de maîtrise en développement organisationnel sur la mobilisation des employés à l’Université de Sherbrooke, entre 2007 et 2011, Sandy Paré savait que la pénurie de main-d’œuvre était une catastrophe annoncée. Aujourd’hui directrice des ressources humaines, de la performance et de la conformité à VA Transport, elle est bien au fait des mesures à mettre en place pour fidéliser les quelque 250 employés de l’entreprise de services de transport et logistique présente partout au Canada.

« Nous voulons des employés qui ont une attache émotive à la compagnie, car ce sont eux qui contribuent à son succès à long terme », explique-t-elle. Cela passe par des salaires compétitifs, autant pour les camionneurs et les manutentionnaires que pour les répartiteurs et le personnel de bureau. « C’est la base, le strict minimum, nuance-t-elle. Nous ne sommes pas à la remorque du marché à ce chapitre. »

Chaque fois qu’il est possible de le faire, l’état-major de VA Transport témoigne de la reconnaissance à son personnel, en lui distribuant par exemple des chèques-cadeaux d’une chaîne de restaurants renommée pour son café et ses beignes. Une tape dans le dos qui signifie beaucoup. À preuve, l’ancienneté moyenne dépasse les 10 années au sein de l’entreprise. « Ce genre de petits gestes atteint moins les employés fraîchement embauchés », admet toutefois Sandy Paré.

À ces nouveaux venus, surnommés les « zéro à deux ans », VA Transport propose plutôt des possibilités d’avancement. La PME spécialisée dans le transport de marchandises délicates va même jusqu’à payer les coûts de formation de ses conducteurs de demain et à libérer les candidats pour qu’ils suivent leurs cours. « Être chauffeur est une carrière à part entière, pas juste quelque chose qu’on fait en attendant, souligne la directrice des ressources humaines. Le transport routier est au cœur de ce que nous sommes et nous en sommes fiers. »

 

Transport Matte: l’art de bien accompagner

Devenir chauffeur de camion, une vocation? Tout à fait, croit Mélany Matte, directrice des ressources humaines et représentante de la troisième génération de propriétaires de Transport Matte, qui se spécialise dans les produits forestiers en vrac. « C’est un métier dans lequel on sait quand on part, mais pas forcément quand on revient : un camionneur n’est jamais à l’abri d’un imprévu sur une « run » qui l’empêche d’aller chercher le petit dernier à la garderie à 17 h », indique celle qui n’hésite pas à faire un parallèle avec la profession d’infirmière. 

Un contexte qui fait que les titulaires de permis de la classe 1 qui conduisent toute leur vie sont rares.

Transport Matte s’efforce donc de faciliter la conciliation travail-vie personnelle de ses 140 employés, dont une grande proportion sont des « gars de truck ». Cela commence par bien les accompagner sur la route, par l’entremise d’une équipe de répartiteurs qui sont eux-mêmes d’anciens camionneurs. L’entreprise de Donnacona assure en outre un entretien intensif de ses camions, de marque Western Star, quand elle ne les remplace pas carrément. « C’est le principal outil de travail de nos employés ; on leur doit bien ça, estime Mélany Matte. Nous tirons après tout parmi les plus lourdes charges possibles en transport routier. »

Transport Matte offre aussi à ses chauffeurs la possibilité de faire de la livraison locale (de 8 h à 17 h), de la longue distance (qui implique de coucher dans son camion), ou de mélanger les deux formules. « On s’ajuste à la réalité de notre monde. Certains de nos employés ont par exemple la garde partagée de leur enfant une semaine sur deux et sont disposés à alterner », illustre la directrice des ressources humaines. 

Il est même possible pour les employés d’être basés loin du siège social de la PME de la région de Portneuf — au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Mauricie, en Estrie, voire en Beauce — et de tout de même travailler pour elle. « Et je vous jure que je les connais quand même tous par leur prénom! » assure Mélany Matte.

 

Le transport routier de marchandises est un métier noble, mais prenant. Des PME québécoises de ce secteur tentent de réconcilier ces deux réalités dans l’espoir de garder leurs chauffeurs derrière le volant.
Prendre par les sentiments
Lorsqu’elle a rédigé son mémoire de maîtrise en développement organisationnel sur la mobilisation des employés à l’Université de Sherbrooke, entre 2007 et 2011, Sandy Paré savait que la pénurie de main-d’œuvre était une catastrophe annoncée. Aujourd’hui directrice des ressources humaines, de la performance et de la conformité à VA Transport, elle est bien au fait des mesures à mettre en place pour fidéliser les quelque 250 employés de l’entreprise de services de transport et logistique présente partout au Canada.
« Nous voulons des employés qui ont une attache émotive à la compagnie, car ce sont eux qui contribuent à son succès à long terme », explique-t-elle. Cela passe par des salaires compétitifs, autant pour les camionneurs et les manutentionnaires que pour les répartiteurs et le personnel de bureau. « C’est la base, le strict minimum, nuance-t-elle. Nous ne sommes pas à la remorque du marché à ce chapitre. »
Chaque fois qu’il est possible de le faire, l’état-major de VA Transport témoigne de la reconnaissance à son personnel, en lui distribuant par exemple des chèques-cadeaux d’une chaîne de restaurants renommée pour son café et ses beignes. Une tape dans le dos qui signifie beaucoup. À preuve, l’ancienneté moyenne dépasse les 10 années au sein de l’entreprise. « Ce genre de petits gestes atteint moins les employés fraîchement embauchés », admet toutefois Sandy Paré.
À ces nouveaux venus, surnommés les « zéro à deux ans », VA Transport propose plutôt des possibilités d’avancement. La PME spécialisée dans le transport de marchandises délicates va même jusqu’à payer les coûts de formation de ses conducteurs de demain et à libérer les candidats pour qu’ils suivent leurs cours. « Être chauffeur est une carrière à part entière, pas juste quelque chose qu’on fait en attendant, souligne la directrice des ressources humaines. Le transport routier est au cœur de ce que nous sommes et nous en sommes fiers. »
L’art de bien accompagner
Devenir chauffeur de camion, une vocation? Tout à fait, croit Mélany Matte, directrice des ressources humaines et représentante de la troisième génération de propriétaires de Transport Matte, qui se spécialise dans les produits forestiers en vrac. « C’est un métier dans lequel on sait quand on part, mais pas forcément quand on revient : un camionneur n’est jamais à l’abri d’un imprévu sur une « run » qui l’empêche d’aller chercher le petit dernier à la garderie à 17 h », indique celle qui n’hésite pas à faire un parallèle avec la profession d’infirmière. 
Un contexte qui fait que les titulaires de permis de la classe 1 qui conduisent toute leur vie sont rares.
Transport Matte s’efforce donc de faciliter la conciliation travail-vie personnelle de ses 140 employés, dont une grande proportion sont des « gars de truck ». Cela commence par bien les accompagner sur la route, par l’entremise d’une équipe de répartiteurs qui sont eux-mêmes d’anciens camionneurs. L’entreprise de Donnacona assure en outre un entretien intensif de ses camions, de marque Western Star, quand elle ne les remplace pas carrément. « C’est le principal outil de travail de nos employés ; on leur doit bien ça, estime Mélany Matte. Nous tirons après tout parmi les plus lourdes charges possibles en transport routier. »
Transport Matte offre aussi à ses chauffeurs la possibilité de faire de la livraison locale (de 8 h à 17 h), de la longue distance (qui implique de coucher dans son camion), ou de mélanger les deux formules. « On s’ajuste à la réalité de notre monde. Certains de nos employés ont par exemple la garde partagée de leur enfant une semaine sur deux et sont disposés à alterner », illustre la directrice des ressources humaines. 
Il est même possible pour les employés d’être basés loin du siège social de la PME de la région de Portneuf — au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Mauricie, en Estrie, voire en Beauce — et de tout de même travailler pour elle. « Et je vous jure que je les connais quand même tous par leur prénom! » assure Mélany Matte.

 

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