L'or, prêt pour un nouvel élan?


Édition du 13 Mai 2020

L'or, prêt pour un nouvel élan?


Édition du 13 Mai 2020

Par Dominique Beauchamp

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L'OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Industielle Alliance. Choisissez votre camp!

Optimiste

- Bank of America Securities voit le cours de l'or grimper jusqu'à 3 000 $ US l'once d'ici 18 mois parce que les banques centrales doublent leur bilan et que les gouvernements creusent leur déficit afin d'éviter un effondrement économique.

- L'or devient l'actif monétaire le plus sûr parce que c'est le seul que les banques centrales ne peuvent pas imprimer, indique l'analyste Francisco Blanch, de Bank of America Securities.

- Les taux réels négatifs risquent de perdurer. Lorsque les obligations à court terme rapportent peu, le coût d'opportunité de détenir l'or, qui ne procure aucun revenu, diminue.

- La démondialisation probable des chaînes d'approvisionnement risque de pousser le prix des biens à la hausse. Un nouveau cycle d'inflation serait favorable au cours de l'or.

- Lorsque les investisseurs jugent que la Réserve fédérale et que les gouvernements réussiront à relancer l'économie, l'or suivra le mouvement à la hausse, prédit Martin Roberge, de Canaccord Genuity

Pessimiste

- La récession réduit la demande pour l'or de la part des banques centrales, ainsi que les achats par les bijoutiers.

- La pandémie risque d'atrophier la consommation pour un bon moment. Le risque d'inflation est donc assez faible contrairement aux attentes, selon le Peterson Institute for International Economics.

- L'or a la réputation de préserver sa valeur lorsque l'inflation gruge le pouvoir d'achat des monnaies. Or, depuis 50 ans, l'or n'a pas offert cette protection, à l'exception des deux chocs inflationnistes des décennies 1970 et 1980, indique Brian Lucey, professeur d'économie au Trinity College Dublin.

- Les investisseurs institutionnels achètent des obligations de 30 ans offrant des taux anémiques (de 1,16 % au Canada). C'est signe qu'ils ne craignent pas un retour en force de l'inflation, même à long terme.

- L'endettement des gouvernements explose, mais il faudrait que les taux grimpent pour signaler que les investisseurs perdent confiance dans la capacité des pays à faire face à leurs obligations, un ingrédient manquant pour que l'or s'apprécie.

 

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