Osheaga fait face à la concurrence de l’Ontario

Publié le 16/06/2015 à 19:50

Osheaga fait face à la concurrence de l’Ontario

Publié le 16/06/2015 à 19:50

Par Claudine Hébert

Une billetterie qui affiche complet depuis les trois dernières éditions, un événement proclamé festival de l’année au Canada en 2014 : le festival Musique et Art Osheaga, présenté à Montréal, a le vent dans les voiles. Pourtant, rien n’est acquis.

« Notre succès commence à inspirer d’autres destinations», signale Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l'exploitation d’Evenko. En effet, une petite communauté rurale au nord de Toronto, Ore-Medonto, présentera dès cet été la première édition de son festival WayHome, une formule similaire à celle de Montréal. Les festivaliers seront invités à y dormir sous la tente. À Montréal, l’hébergement se fait en hôtel.

Si M. Aubé surveille de près ce nouveau compétiteur, c’est que plus de 55% des 135 000 acheteurs de billet du festival Osheaga proviennent justement de l’Ontario. « Pour se démarquer, il faut continuer à offrir la meilleure programmation, y compris la meilleure expérience client », soulève le promoteur du festival qui souffle, en 2015, les bougies de son 10e anniversaire. L’édition 2015 sera présentée du 31 juillet au 2 août.

Cette expérience client se traduit par plusieurs petits gestes : ajout d’une 6e scène l’an dernier, accès facilité au parc Jean-Drapeau, wagons réservés aux festivaliers entre Toronto et Montréal, casiers accessibles toute la journée, aires de détente avec hamacs, bancs et « food trucks »... Il faut aussi penser à multiplier les aires de gazon synthétique pour permettre aux gens de s’asseoir au sol.

L’usage des médias sociaux fait partie des stratégies pour stimuler l’intérêt des festivaliers. Chacun dispose ainsi d’un bracelet électronique qui lui permet de demeurer branché sur ce qui se passe partout sur le site.

« Cette année, pour souligner notre 10e anniversaire, notre programmation a été dévoilée via un jeu vidéo intitulé En route vers Osheaga que les gens pouvaient télécharger sur iTunes. On a d’ailleurs figuré parmi les applications les plus tendances sur iTunes au printemps », souligne Jacques Aubé.

Mais il n’y a pas que la compétition des autres festivals musicaux qui embête ces jours-ci Jacques Aubé. La chute du dollar canadien depuis cet automne vient jouer les trouble-fête dans l’équilibre financier du festival. Plus de 95% des cachets d’artistes sont payés en dollars américains. « On a tenté de prévoir le coup l’automne dernier en achetant des dollars américains, on appréhendait une chute de la devise canadienne. On en a acheté beaucoup… mais pas assez », avoue Jacques Aubé.

Le dirigeant d’Evenko refuse de dévoiler le montant exact du budget total de son événement. « Nous sommes une entreprise privée », dit-il. On peut néanmoins déduire que l’organisation dispose d’au moins 12 millions de dollars, soit les revenus de la vente de 135 000 billets à 90 $. Les contributions publiques, précise M. Aubé, correspondent à moins de 5% du budget global. L’organisation estime à près de 30 M$ les retombées économiques de son festival pour la ville de Montréal.

Osheaga en bref:
135 000 festivaliers, capacité maximale
Budget : n/d
Retombées économiques : 30 M$
Près de 10% des festivaliers proviennent de plus de 50 pays dans le monde.

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