L'innovation alimente la croissance de FDC Composites

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Juin 2016

L'innovation alimente la croissance de FDC Composites

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Édition du 11 Juin 2016

Jacques Cabana, pdg de FDC Composites. [Photo : Jérôme Lavallée]

La Stratégie québécoise de l'aérospatiale injectera 250 millions de dollars en cinq ans dans cette industrie névralgique pour le Québec. Une partie de cette somme soutiendra le développement de produits innovants dans des PME comme FDC Composites.

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«Les avions-citernes Avro RJ85 de Conair qui combattent l'incendie de Fort McMurray sont équipés de réservoirs externes fabriqués en grande partie au Québec par notre entreprise», souligne le pdg de FDC Composites, Jacques Cabana. La PME établie à Saint-Jean-sur-Richelieu conçoit et fabrique des pièces novatrices en composites.

Fondée en 2009, elle a remporté le prix PERFORM de l'Association pour le développement de la recherche et de l'innovation du Québec (ADRIQ) en 2015. Au cours de la dernière année, elle a affiché une croissance de son chiffre d'affaires de 24 %, alimentée à 90 % par l'aérospatiale. La PME de 50 employés réalise 70 % de ses ventes dans l'aérospatiale et le reste dans d'autres modes de transport. Plus de la moitié de ses ventes sont conclues à l'extérieur du Canada, en Amérique du Sud (80 %) et aux États-Unis (20 %).

«La fabrication n'est qu'une partie de ce que nous faisons, précise Jacques Cabana. En règle générale, nous jouons un rôle en amont, dans la conception de la pièce, le prototypage, les essais, et la conception de l'outillage pour la réaliser. Et nous nous rendons jusqu'à l'assemblage, à l'intégration de pièces composites et à la peinture. Quand nous livrons une porte d'avion à un constructeur, par exemple, elle n'a plus qu'à être montée sur l'appareil.»

Des finances solides

L'innovation fait partie intégrante du modèle d'entreprise de FDC Composites. Les matériaux composites sont des plastiques renforcés par des fibres de verre, de carbone et autres. Ils sont au plastique ce que le béton armé est au béton. Les matériaux composites sont aussi performants que le métal, mais offrent de nombreux avantages. Les pièces sont moins lourdes, durent plus longtemps et ne risquent pas de rouiller, et exigent donc moins d'entretien. À une époque où les transporteurs cherchent à alléger leurs appareils et à être plus efficaces, c'est majeur.

Cependant, il faut pouvoir démontrer au client que sa pièce en métal pourrait être fabriquée en matériaux composites. Et pour cela, il faut investir en R-D. «Quand on fait beaucoup de R-D, ça veut dire qu'on fait des dépenses élevées dans le but de réaliser des revenus qui ne viendront que plus tard, indique M. Cabana. Il faut avoir les reins solides financièrement.»

D'autant plus que l'entreprise investit aussi pour augmenter sa productivité, un élément indispensable pour faire face à la concurrence étrangère. Au cours des dernières années, la PME a d'ailleurs augmenté l'automatisation de ses procédés.

Cet exemple explique le bon positionnement de l'industrie aérospatiale québécoise à l'international. «Notre industrie aérospatiale est reconnue mondialement comme étant très performante», souligne Alain Aubertin, vice-président, développement des affaires et international, du Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale du Québec (CRIAQ).

«L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) nous classe dans le Top 5 sur le plan de la productivité. En matière de fabrication, nous sommes très bien positionnés. Il reste un effort à faire sur le plan de l'intégration de nouvelles technologies, de la robotisation et de l'automatisation. Mais en ce sens, nous ne sommes pas très différents des autres régions du monde.»

Innovations stratégiques

Au-delà de la productivité, il faut aussi développer de nouveaux produits innovants pour se démarquer. Et encore là, FDC Composites réussit à tirer son épingle du jeu, selon Jacques Cabana. Il cite l'exemple d'une gamme de produits propre à son entreprise, qui a connu un bel essor au cours de la dernière année.

«Il s'agit de panneaux pour faire les parois, les planchers et les cloisons à l'intérieur des avions. Nous avons développé une configuration innovante qui permet de fabriquer des pièces moins chères, moins lourdes, et dotées de capacités acoustiques très supérieures à ce qui se fait ailleurs.»

Dans ce dernier cas, il était crucial de lancer cette innovation rapidement sur le marché. FDC Composites avait évalué les faiblesses des produits disponibles, et surtout, repéré les besoins actuels des entreprises, notamment en termes d'acoustique. «L'insonorisation dans les avions est un facteur beaucoup plus important pour les donneurs d'ordres qu'il y a 15 ans, explique Jacques Cabana. Au coeur du processus d'innovation, il doit y avoir cette capacité stratégique de bien repérer les besoins, et d'amener rapidement au marché des solutions novatrices pour y répondre.»

Un tel discours d'une PME plaît bien à Suzanne Benoît, pdg d'Aéro Montréal, la grappe de l'aérospatiale. «L'innovation fait partie de la culture de l'industrie aérospatiale, en particulier chez les grandes entreprises, souligne-t-elle. On travaille très fort pour que cette culture de l'innovation devienne aussi celle d'un plus grand nombre de PME. Elles font partie de la grande chaîne d'approvisionnement, mais souvent, la R-D se fait plus chez les grands acteurs. Les PME doivent absolument investir pour être à la fine pointe de la technologie et mettre au point des procédés et des produits innovants.»

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