Si la solution hybride existe, c'est en partie en raison de l'interdiction de formuler des conseils à laquelle est assujetti le courtage en ligne. Seuls les conseillers de plein exercice ont le droit de donner des recommandations aux investisseurs.
Mais au fil des années, avec l'ajout d'outils virtuels, tel ConseilDirect de BMO Ligne d'action, l'exclusivité du conseil pour le courtage de plein exercice est de moins en moins évidente.
ConseilDirect est un outil virtuel qui analyse votre portefeuille et vous présente des recommandations d'achat ou de vente selon votre profil d'investisseur, explique Sabrina Della Fazia, directrice régionale des ventes, BMO Ligne d'action. À noter que ce service comporte des frais spécifiques.
Mais comment cela est-il possible, étant donné qu'il est interdit aux courtiers en ligne de donner des conseils aux investisseurs ? ConseilDirect est une entité distincte qui nécessite l'ouverture d'un compte spécifique. Le profil d'investisseur y est défini à partir d'un questionnaire, comme l'exige le courtage de plein exercice, mais pas l'ouverture d'un compte chez un courtier en ligne.
ConseilDirect est le reflet de cet intérêt pour la solution hybride, selon Glenn LaCoste, président et fondateur de Surviscor, spécialiste de l'industrie des services financiers.
Par ailleurs, cette façon de faire, surtout si elle devait être copiée par la concurrence, pourrait forcer éventuellement les autorités à se pencher sur la réglementation qui sépare les deux types de courtage. Courtage de plein exercice et courtage en ligne vont-ils éventuellement se fondre en un seul ? L'avenir le dira.
