Un bâtiment qui réagit à son environnement

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:13

Un bâtiment qui réagit à son environnement

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:13

Par Julie Roy

Le Centre sur la biodiversité, situé au Jardin botanique de Montréal, fonctionne sur le principe de la nature. Tous les éléments mécaniques et électroniques du bâtiment respectent les principes du développement durable, et chacun agit à un moment bien précis. « On a recréé une sorte de micronature », mentionne l'ingénieur Jacques Lagacé, de la firme Bouthillette Parizeau, qui a travaillé au projet avec sa collègue Caroline Paquette.

Pour ce bâtiment vert, l'Université de Montréal voulait une certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) de niveau or. Un des niveaux les plus élevés qui existe en matière de performance énergétique.

Le défi était de taille, car le bâtiment doit remplir plusieurs fonctions. Vitrine d'exposition, bureaux, salle d'entreposage de collections avec température adaptée, amphithéâtre et laboratoires se côtoient dans cet immeuble de 45 000 pieds carrés sur plusieurs niveaux.

La gestion de l'eau occupe une grande importance. En plus des appareils de plomberie à faible consommation d'eau, un réservoir recueille l'eau de pluie en provenance des toits et sert pour les toilettes. « La grosseur du réservoir a été calculée en fonction des statistiques de pluie », dit Jacques Lagacé. L'évaporation de l'eau d'un bassin miroir, pièce maîtresse de l'aménagement paysager, est aussi compensée par cette eau de pluie. Au total, la consommation d'eau est réduite de 63% et les rejets à l'égout, de 66%.

Le défi de l'énergie

Optimiser le système énergétique du bâtiment a sans doute été le point le plus difficile. Les laboratoires consomment beaucoup d'énergie, car ils demandent une température constante et de l'air neuf. « Grâce aux outils de simulation, on est parvenu à trouver les meilleurs compromis possible en tenant compte du budget alloué », mentionne Caroline Paquette. Les ingénieurs ont finalement opté pour un type de chauffage hybride alimenté à moitié par la géothermie. Ils ont aussi mis en place un mur solaire et trouvé une solution pour récupérer la chaleur des compresseurs des refroidisseurs.

« C'est un système unique, dont tous les éléments interagissent entre eux. Aucun autre bâtiment n'est conçu de cette façon. C'est un bâtiment intelligent qui réagit en fonction de l'environnement. Ce n'est pas pour rien que la mécanique et l'électricité ont représenté 35% du budget total », mentionne Caroline Paquet.

Le Centre sur la biodiversité du Jardin botanique de Montréal, tel qu'il est construit, permet de récupérer 160880 litres d'eau de pluie par an et de réduire de 262 tonnes les émissions de CO2.

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