Que faire de toute cette eau ?

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:11

Que faire de toute cette eau ?

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:11

Par Julie Roy

Les changements climatiques, entraînant des pluies abondantes, mettent les infrastructures souterraines à rude épreuve. Les ingénieurs ont des solutions.

À première vue, le bassin dans le parc de la Montagne-des-Roches, à Charlesbourg, ressemble à un lac artificiel tout à fait normal : bien intégré dans son environnement, avec des canards qui s'y abreuvent. Dans les faits, son rôle est beaucoup plus important. Il évite à l'eau de ruissellement de se trouver en trop grande quantité dans le système de réseau pluvial, empêchant ainsi l'inondation des rues et des sous-sols.

Construit il y a à peine cinq ans, ce lac est l'un des premiers ouvrages du genre à s'inscrire dans la nouvelle conception du drainage de l'eau. Un des premiers, mais certainement pas le dernier.

« Les réseaux pluviaux en place n'ont plus la capacité d'absorber toute l'eau qui se déverse. En raison des coûts que cela représente, on ne peut pas non plus changer toutes les conduites », souligne Michel Tétreault, ingénieur chez BPR CSO.

Pollution et érosion

Cette conception est renforcée par de nouvelles règles. Depuis le 1er janvier 2012, tout projet de développement urbain (résidentiel ou commercial) doit intégrer des mesures de gestion durable des eaux pluviales.

Une bonne chose, selon Mohamad Osseyrane, directeur de projets en hydrologie urbaine chez BPR CSO. « La province est en retard. Avec ces nouvelles règles, on entreprend un rattrapage. »

Sur le terrain, les ingénieurs doivent composer avec des problèmes qui vont bien audelà des débordements des réseaux pluviaux.

« L'eau charrie des composantes toxiques qui créent de la pollution. On observe des débordements, mais aussi de l'érosion en raison des déversements d'eau importants et soudains. De plus, la pose de bitume dans les lotissements domiciliaires empêche l'eau de s'évacuer naturellement, asséchant du même coup la nappe phréatique », souligne M. Osseyrane.

Idées novatrices

Dans ce contexte, les ingénieurs ont un rôle de conseillers qui travaillent en équipe, prenant place à la même table que les biologistes, les architectes, etc.

Déjà, des idées innovatrices émergent. Pour retenir l'eau et la ralentir, on propose d'orienter les gouttières d'une résidence vers le gazon plutôt que vers l'entrée de garage et la rue. Des toits verts, la collecte et la réutilisation de l'eau de pluie, un pavage poreux sont d'autres solutions mises de l'avant.

Pour assurer le contrôle sur des terrains publics, on aménage de petits bassins secs ou avec retenue permanente, des bandes filtrantes et des zones tampons gazonnées.

Planter et maintenir les arbres, aménager et enrocher les terrains sont autant de solutions à la portée de tous. Mais, à plus grande échelle, les municipalités devront investir dans de grands travaux : l'aménagement de bassins en surface et de réservoirs souterrains.

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