Des nouvelles des grandes firmes de génie

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Juin 2021

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Édition du 16 Juin 2021

Par Philippe Jean Poirier

SNC-Lavalin a récemment annoncé qu’elle revoyait à la hausse ses engagements environnementaux en visant la carboneutralité d’ici 2030. (Photo: Archives La Presse Canadienne)

INGÉNIEURS. Voici quelques nouveautés chez les grandes firmes d'ingénierie.

SNC-Lavalin vise la carboneutralité d’ici 2030

SNC-Lavalin a récemment annoncé qu’elle revoyait à la hausse ses engagements environnementaux en visant la carboneutralité d’ici 2030. 

La firme basée à Montréal a expliqué son projet dans un document intitulé «Notre vision pour façonner une société durable», publié le 14 mai. La même journée, son président et chef de la direction, Ian L. Edwards, a abordé le sujet lors de la conférence avec les investisseurs. «Nous avons développé un plan détaillé pour atteindre une cible ambitieuse, laquelle nous amène à regarder tout ce nous faisons à travers la lunette des faibles émissions de carbone, de nos politiques de voyage et de location de véhicule électrique jusqu’à la réduction de la consommation d’énergie dans l’empreinte de notre parc immobilier», a-t-il résumé.

Au-delà des gestes d’entreprise, SNC-Lavalin s’engage à solliciter des projets «à faible émission de carbone». Cette décision est cohérente avec son intention de «sortir du pétrole» annoncée en 2019, puis concrétisée en février dernier par la vente de ses activités pétrolières et gazières à Kentech Group, une firme de Dubaï. 

Le 27 mai, SNC-Lavalin a annoncé l’obtention d’un nouveau mandat s’inscrivant dans une perspective de développement durable. La firme mènera un projet de conception et d’ingénierie attribué par le gouvernement de la Première Nation tlingit, de Taku River, en Colombie-Britannique, pour augmenter la capacité énergétique d’une installation hydroélectrique locale.

 

WSP Global se spécialise en bâtiments de soins de santé

Lorsque plusieurs projets d’ingénierie ont été mis sur pause par la pandémie, WSP Global est demeurée active, grâce à son expertise dans le secteur des bâtiments de soins de santé.

La firme de génie-conseil montréalaise été mandatée par la Société québécoise des infrastructures pour concevoir une nouvelle aile de chambres modulaires à pression négative à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, afin d’y traiter des patients atteints de la COVID-19. 

Ce projet participe à une expertise plus large développée par l’entreprise dans la conception des bâtiments de soins de santé au cours des derniers mois. D’ailleurs, en avril dernier, Kevin Cassidy, directeur principal des soins de santé et des bâtiments de WSP Global, a publié un document intitulé «Repenser les soins de santé en fonction d’une pandémie», qui invite à une réflexion sur le rôle des hôpitaux à l’avenir. 

Premier constat: les «milieux-hôpitaux» doivent regagner la confiance du public en démontrant qu’ils savent maîtriser les éclosions des maladies infectieuses respiratoires. «On doit mieux concevoir les flux de travail et améliorer leurs systèmes de ventilation pour en faire les lieux les plus sûrs qui soient», précise un hygiéniste du travail cité par Kevin Cassidy.

Rappelons que WSP Global a acquis la firme de génie spécialisée en environnement Golder Associés en décembre 2020. Cette acquisition stratégique a fait passer le nombre d’employés de son secteur environnemental de 7 000 à 14 000 employés, ce qui fait de la firme «la plus importante société de services-conseils en environnement au monde», selon ses dires.

 

Englobe a l’Ontario dans la mire

Le 2 mars dernier, Englobe a renforcé sa position sur le marché ontarien des grands projets de transit et d’infrastructure en acquérant la firme Terraprobe.

Ainsi, la firme de génie des sols de Québec compte aujourd’hui près de 2 800 employés, dont 450 travaillent dans les régions du Grand Toronto et d’Hamilton.

Terraprobe — dont le siège social est à Bampton, mais qui possède des bureaux satellites à Barrie, à Sudbury et à Stoney Creek —, compte une équipe d’ingénieurs, de scientifiques et de techniciens qui apportera à Englobe une expertise complémentaire en géotechnique, en hydrogéologie et en essai de sols de haute complexité, résume la firme.

«Ensemble, Englobe et Terraprobe seront bien mieux positionnées pour solliciter des projets majeurs provinciaux d’infrastructures et de transport en commun exigeant des compétences hautement spécialisées», a déclaré Mike Cormier, coprésident d’Englobe, par voie de communiqué. 

Les deux firmes étaient déjà partenaires, ayant collaboré sur divers chantiers dans le passé. «Nous sommes très heureux de cette union avec une entreprise qui, comme nous, se soucie d’éthique et d’équité pour le bien de ses clients, de ses employés et de la collectivité», a déclaré Billy Singh, président et chef de la direction de Terraprobe, dans le même communiqué.

 

Nomination «environnementale» à CIMA+

En avril, CIMA+ a nommé Luc Jolicoeur à titre de vice-président principal au développement durable, un tout nouveau poste créé dans le but de positionner la firme lavalloise «dans le peloton de tête» des firmes de génie écoresponsables.

Luc Jolicoeur compte plus de 30 ans d’expérience en conception et en gestion de projets multidisciplinaires et, en tant que professionnel agréé LEED, il a toujours été «un ardent promoteur du développement durable et de l’analyse du cycle de vie des infrastructures», précise l’annonce de sa nomination.

«Il y a l’environnement avec un grand E, qui se rapporte à la nature, mais il y a aussi l’environnement de travail qui nous entoure, nous souligne le principal intéressé. La qualité de l’air, la qualité de l’eau et le confort sonore, ce sont tous des éléments qui ont un impact sur la productivité et l’absentéisme des travailleurs. Avoir un environnement de travail sain, c’est aussi se placer dans une perspective de développement durable.» 

La décision de créer un poste entièrement consacré à l’environnement et au développement durable résulte d’un diagnostic effectué par CIMA+. «Pour être honnête, en regardant les efforts que nous faisions, je nous sentais au milieu du peloton, avoue candidement François Plourde, président et chef de la direction. Or, notre intention est d’être dans le peloton de tête. Nous voulons assumer nos responsabilités quant aux générations futures et pérenniser les activités de l’entreprise.»

François Plourde note un changement de cap notable en ce qui a trait au développement durable dans le marché des projets d’ingénierie. «Les entreprises qui refuseront d’adhérer aux nouvelles pratiques environnementales seront expulsées du marché», croit-il. CIMA+ réfléchit actuellement à la possibilité d’obtenir une certification ESG, montrant que l’entreprise respecte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

 

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