Chiffrer le coût d’un nuage

Publié le 29/01/2013 à 15:08, mis à jour le 29/01/2013 à 15:35

Chiffrer le coût d’un nuage

Publié le 29/01/2013 à 15:08, mis à jour le 29/01/2013 à 15:35

Fait-on vraiment des économies en passant à l’infonuagique ? Cette question occupe l’esprit de bien des chefs d’entreprise. Et si la réponse se trouvait dans la structure des dépenses, plutôt que dans le total de la facture ?

En décembre dernier, une enquête réalisée par Léger Marketing pour CA Technologies révélait que 65 % des dirigeants d’entreprise canadiens envisageant de recourir à un nuage public considéraient la diminution des coûts d’opération comme le principal avantage de cette solution.    

Mario Durigon, président du Comité consultatif sur les technologies de l'information de l’Institut Canadien des Comptables Agréés et associé dans la division de Conseil en technologie de l’information chez KPMG, voit régulièrement chez ses clients cette volonté d’utiliser l’infonuagique pour réduire les coûts d’opération.

Investir dans les opérations plutôt que dans des machines

Cela se produit notamment lorsqu’une entreprise établie veut lancer un nouveau service, et se trouve confrontée à un important investissement en capital. « L’infonuagique réduit alors grandement les dépenses nécessaires à l’acquisition et à l’entretien de nouvelles infrastructures, et permet de prévoir les coûts d’opération à moyen terme », explique-t-il.

Quant aux entreprises naissantes, l’infonuagique les aide à contourner le principal obstacle au démarrage, qui est souvent le manque de capital. L’entreprise peut, dès le départ, offrir son service sur une plate-forme très professionnelle, en payant par mois, selon ses besoins.

L’avantage de la flexibilité

La flexibilité est l’avantage le plus important qu’offre l’informatique en nuage en matière de gestion des coûts, selon John Weigelt, directeur national de la technologie chez Microsoft Canada. Car l’entreprise paie à l’usage.

« Un commerçant qui voit l’achalandage sur son site transactionnel augmenter fortement pendant la période des Fêtes pourra répondre à cette demande sans que cela affecte ses coûts d’opération pour les mois plus tranquilles », illustre-t-il.

Cette flexibilité servira aussi l’entreprise dont le nombre d’employés varie et qui doit donc ajuster régulièrement le nombre d’utilisateurs du service.

« C’est très facile d’augmenter ou diminuer le total de licences dont l’entreprise dispose », explique Benoît Simard, vice-président Marketing affaires chez Telus. Autre avantage, selon lui : une meilleure utilisation des ressources humaines en TI.

« Les travailleurs qualifiés en TI se font rares et coûtent cher, dit-il. L’infonuagique permet de les utiliser dans le développement des applications, là où ils peuvent apporter une plus-value, plutôt que dans l’entretien d’infrastructures. »

Attention aux frais cachés


L’infonuagique peut toutefois receler quelques surprises. Il faut bien calculer ce que représenteront les frais pour envoyer des données dans le nuage ou les en retirer. La bande passante est dispendieuse, et la facture peut être très salée. La même réflexion doit se faire lorsqu’il est question d’héberger sur un nuage public de grandes quantités de données pour une très longue période.

La fiscalité doit aussi être prise en compte, prévient Mario Durigon. Il donne l’exemple d’un achat effectué par un client américain sur le site d’une compagnie canadienne, qui est hébergé sur des serveurs en sol américain.

« Dans un tel cas, il n’est pas clair si la transaction s’est faite au Canada ou aux États-Unis, note-il. Les gouvernements américain et canadien pourraient bien tous les deux vous réclamer des taxes. »

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