Diversifier les filières minérales pour assurer l'avenir de la Côte-Nord

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Avril 2015

Diversifier les filières minérales pour assurer l'avenir de la Côte-Nord

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Édition du 25 Avril 2015

Cap sur la transformation

L'année 2014 a brusquement remis à l'ordre du jour la nécessité de diversifier l'industrie minérale au Québec. C'est d'ailleurs la principale conclusion des consultations qu'a menées, de septembre à mars, le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette. Chargé de mettre au point une «vision stratégique du développement minier», M. Blanchette a rencontré tant les sociétés minières et les fournisseurs que les municipalités, les collectivités touchées et les groupes sociaux et environnementaux. L'exercice n'est pas anodin : cette vision stratégique constitue l'une des pièces maîtresses de la stratégie du Plan Nord. «Il faut s'ouvrir à de nouvelles filières», dit le ministre.

«Il y a des minéraux qui n'étaient pas là il y a 10 ans et qui se sont ajoutés : les terres rares, le lithium, l'apatite, le vanadium, précise le ministre. Au lieu de les exporter, on pourrait faire une première ou une deuxième transformation, notamment dans des usines de séparation. On ne peut plus juste faire de l'exploration et de l'exploitation. C'est un peu ce que la vision stratégique va nous donner.»

M. Blanchette compte notamment mettre à profit les «études d'opportunité économique et de marché pour la transformation», qui avaient été intégrées à la Loi sur les mines en décembre 2013, pour repérer les filières ayant un potentiel de transformation locale.

«Mon rêve, ce serait de développer une filière hydrométallurgique, avec des emplois techniques et scientifiques bien rémunérés», dit-il.

Il en appelle également aux 372 fournisseurs et équipementiers spécialisés dans la filière minérale, qui pourraient, selon lui, faire le pont entre les régions ressources et Montréal ou la Montérégie.

La filière des batteries

Il est vrai que, sans transformation, la seule exploitation de la plupart des nouveaux métaux industriels pourrait se révéler décevante pour les régions ressources, tant son impact resterait marginal. C'est le cas du lithium, longtemps vanté comme «le nouvel or blanc», mais qui n'a jamais réellement profité aux pays qui se contentaient de le produire.

«Le lithium peut jouer un rôle dans la diversification minérale, mais pas très grand parce qu'on ne parle pas des mêmes volumes», précise Guy Bourassa, président et chef de direction de Nemaska Lithium. La société établie à Québec souhaite extraire du spodumène à sa mine de Whabouchi, à la baie James, pour en faire de l'hydroxyde de lithium à son usine chimique de Valleyfield. «En tenant compte de l'extraction, de la concentration, de la transformation et du transport, on en arrive à un maximum de 300 emplois», dit M. Bourassa.

Cliquez ici pour consulter le dossier «Industrie minière: Cap sur de nouvelles filières»

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