Le meuble québécois s'expose

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Mars 2018

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Édition du 24 Mars 2018

Si la grande majorité des consommateurs connaissent bien les détaillants qui vendent des meubles, peu d’entre eux sont capables de nommer cinq fabricants québécois. [Photo : 123RF]

Au cours des prochaines années, le meuble québécois s'exposera, que ce soit virtuellement ou non. Deux initiatives qui mettent en valeur fauteuils, chaises, tables et autres pièces de mobilier fabriquées partout dans la province. En effet, si la grande majorité des consommateurs connaissent bien les détaillants qui vendent des meubles, peu d'entre eux sont capables de nommer cinq fabricants québécois. « Pourtant, l'industrie procure plus de 30 500 emplois et plus de 1 300 lieux d'affaires répartis dans les différentes régions du Québec », affirme Pierre Richard, président-directeur général de l'Association des fabricants de meubles du Québec (AFMQ).

Ce n'est toutefois pas l'intérêt qui manque. En effet, selon un sondage Léger mené en 2016 pour l'AFMQ, 98 % des consommateurs avaient une image positive ou très positive des meubles du Québec, rappelle M. Richard. « Malgré tout, l'étude montrait aussi que, dans une proportion de 86 %, les consommateurs avaient du mal à repérer les produits fabriqués ici. »

C'est pourquoi, à l'image des aliments d'ici, l'AFMQ déploiera au cours des prochains mois une grande campagne permettant de faciliter l'identification des meubles du Québec. Au menu : un logo signature qui permettra de les distinguer en un coup d'oeil. Ce logo se déclinera sous différents supports : affichage en magasin, publicités imprimées ou télévisées, circulaires, sites web, etc. « On espère ainsi aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées », explique le PDG de l'association.

La campagne se déploiera aussi sur le Web, puisqu'un site mettant en vedette le mobilier produit partout dans la province sera mis en ligne dès le mois d'octobre, ajoute M. Richard. « Cette vitrine, bilingue, sera axée sur le consommateur et permettra de diriger les gens vers les différents fabricants, alors qu'on sait que de plus en plus de personnes se renseignent sur le Web avant d'acheter. »

En mettant en oeuvre cette campagne, ces entreprises espèrent rappeler que l'achat local profite à l'environnement, en plus de créer de l'emploi. « Bien sûr, il faut payer plus cher que pour un meuble qui vient d'Asie. Quand on compare les produits d'ici avec leur équivalent fabriqué ailleurs en matière de confort et de qualité, ils se distinguent toutefois par leurs bas prix », plaide M. Richard.

Incursion dans le monde virtuel

Vérifier si un sofa s'agencerait avec style dans son salon. S'assurer que la bibliothèque qu'on aimerait acheter va s'insérer parfaitement à l'endroit voulu : de plus en plus, les meubles prennent vie dans la réalité virtuelle. Au Québec, des chercheurs se penchent sur la question.

En effet, Inovem, Centre d'innovation en ébénisterie et meuble du Cégep de Victoriaville, a lancé son propre laboratoire de recherche à ce sujet il y a quelques mois. « Actuellement, dans l'industrie du meuble, il existe tous les cas de figure. Certains fabricants vendent presque exclusivement en ligne alors que d'autres ne jurent que par la boutique. Cependant, peu importe leur performance, les entreprises doivent pouvoir se positionner sur le marché de la consommation en ligne. Il faut donc mettre en place une solution de rechange », explique Yves Dessureault, directeur d'Inovem.

Car si personne ne peut prédire l'avenir, la jeune génération de consommateurs ne perçoit pas le magasinage comme ses aînés, ajoute-t-il. « Ils préfèrent acheter en ligne et se rendre au chalet pour la fin de semaine plutôt que de faire le tour des boutiques durant la fin de semaine. » Toutefois, quand il s'agit d'un meuble, il peut être difficile de se faire une idée sans se rendre en magasin. « La numérisation des produits, c'est la clé pour se rapprocher du client », ajoute-t-il.

D'ailleurs, certains grands joueurs comme Ikea ont déjà franchi ce pas. La multinationale a lancé une application de réalité augmentée permettant de faire apparaître des objets virtuels dans un décor réel, capté par la caméra de l'appareil. C'est ce genre de technologie que les entreprises pourront tester au sein du nouveau Laboratoire de recherche et de transfert technologique en réalité virtuelle et augmentée pour l'industrie du meuble de l'ébénisterie et des produits d'apparence en bois qui a reçu notamment 150 000 $ du Mouvement Desjardins.

Si tous les détails de la recherche ne sont pas encore déterminés, deux axes se dessinent. D'abord, l'équipe tentera de déterminer jusqu'à quel point le meuble virtuel doit être fidèle à la réalité pour inciter l'achat, précise le directeur. Le laboratoire étudiera aussi comment analyser les signaux envoyés par l'utilisateur - la dilatation des pupilles, l'expression facile, etc. - pour déchiffrer l'état du consommateur, ajoute M. Dessureault. « C'est un sujet délicat, mais qui vaut la peine d'être approfondi. »

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