En 2004, le commerce en ligne en était à ses balbutiements. L'entreprise a dû faire son propre apprentissage. «Même les consultants dans ce domaine étaient rares», se rappelle le président Jean Laflamme. Au départ, les dirigeants voyaient le site Internet comme un gros catalogue numérique. Ils ont vite compris que c'était beaucoup plus complexe que cela. Vendre sur Internet a changé beaucoup d'aspects dans la production.
South Shore a dû apprendre à fabriquer de petits lots, plutôt que des commandes volumineuses. Il faut aussi produire et livrer très rapidement aux domiciles des acheteurs. Quant à la livraison, elle est si complexe que l'entreprise a désormais un laboratoire accrédité par les principaux transporteurs afin de s'assurer que les emballages sont conformes à leurs exigences.
Elle a également développé un programme qui mise en partie sur les métadonnées pour anticiper les commandes futures de ses clients. Elle utilise un progiciel de gestion qui fournit des quantités imposantes d'information sur les tendances et qui facilite l'analyse des commandes enregistrées au cours de semaines équivalentes pendant l'année en cours ou les années précédentes. Ces données sont croisées, validées et analysées par les employés des ventes et de la planification de la production. À ces métadonnées s'ajoutent d'autres éléments dont il faut tenir compte, comme le lancement d'un nouveau produit dont la performance ne paraît pas encore dans les données portant sur les achats passés.
«La méthode est en constante amélioration, mais ce sont ces types de données qui nous permettent d'augmenter notre offre de produits et d'accélérer la sortie de nos inventaires de produits finis, dit M. Laflamme. Mieux comprendre l'utilisateur final est un aspect crucial pour nous, de même que le service après-vente et le développement de nouveaux produits».