Les Québécois se laissent de plus en plus chanter la pomme


Édition du 15 Juin 2022

Les Québécois se laissent de plus en plus chanter la pomme


Édition du 15 Juin 2022

Qu’il soit rosé, effervescent, tranquille ou de feu, le cidre gagne en popularité. (Photo: 123RF)

INDUSTRIE DES ALCOOLS DU QUÉBEC. La production de cidre a presque doublé dans la province au cours des cinq dernières années, passant de 3,2 millions de litres en 2016 à 5,1 millions de litres en 2021. Et alors que les Québécois répondent présents à ce segment de marché en pleine effervescence, l’Association des producteurs de cidre du Québec (PCQ) anticipe à nouveau pouvoir doubler sa production dans un horizon de cinq à sept ans.

«Mon rêve serait que le cidre devienne une boisson de tous les jours, au même titre que la bière ou le vin», lance d’emblée Marc-Antoine Lasnier, président des PCQ et copropriétaire de la Cidrerie Milton, en Estrie.

Avec une consommation annuelle de 0,73 litre par habitant – contre 0,4 litre en 2016 –, il y a encore «beaucoup de place pour la croissance», croit celui qui fait la comparaison avec la bière (88 litres) et le vin (plus de 20 litres).

Depuis qu’elle a ouvert sa cidrerie en 2003, l’entreprise familiale – dont les activités étaient d’abord articulées autour de la pomme fraîche – affirme enregistrer depuis une croissance d’entre 10 et 20 % par année. D’une production modeste de 5000 bouteilles, la Cidrerie Milton écoule désormais 500 000 litres de cidre par année.

«Le cidre de glace nous a vraiment aidés à dépoussiérer l’image du cidre des années 1970, fait valoir Marc-Antoine Lasnier, convaincu que la grande popularité du produit au début des années 2000 a donné un coup de pouce à son entreprise. Ça a été un ambassadeur de qualité. Ça a été un bon synchronisme dans notre industrie.»

 

Diversification des produits

Qu’il soit rosé, effervescent, tranquille ou de feu, le cidre embrasse aujourd’hui la forte tendance du prêt-à-boire. Nouveauté depuis l’été dernier, les producteurs peuvent aussi surfer sur la vague des vins nature et bio en proposant des cidres troubles.

La permission de vendre les cidres en épiceries, en vigueur depuis 2018, a aussi donné un coup de pouce aux producteurs. Les PCQ espèrent cependant que le retour dès juin de la taxe d’accise fédérale soit rapidement compensé par un «programme en cours d’écriture».

«C’est lié à la plainte que l’Australie a déposée contre la Colombie-Britannique [concernant l’accès au marché] ; le Canada a perdu sa cause à l’Organisation mondiale du commerce », indique le président, rappelant qu’à cette ponction entre 0,32 $ et 0,68 $ le litre en fonction du degré d’alcool s’ajoute à la taxe spécifique sur l’alcool imposée par Québec. « C’est énorme quand on cumule les deux : pour certains produits on parle de 2 $ le litre en taxes.»

D’où l’importance de faire de nouveaux adeptes. À cet effet, l’association mise notamment sur l’introduction d’un nouvel évènement au calendrier estival : la première édition de l’évènement Soif de cidre accueillera les curieux et au moins 28 petits et grands producteurs en marge du marché Atwater, sur les rives du canal Lachine, les 15, 16 et 17 juillet.

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