Une mine transformée en pourvoirie

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2012 à 10:37

Une mine transformée en pourvoirie

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2012 à 10:37

Par Suzanne Dansereau

Le Québec comporte trop de sites miniers orphelins qui n'ont pas été réhabilités. Mais il existe des cas où les minières font sérieusement leurs devoirs, telle la mine Troilus, localisée à 175 kilomètres au nord-est de Chibougamau.

Cette ancienne mine d'or et de cuivre, appartenant au géant canadien Inmet Mining (Tor., IMN, 47,94 $ US), a été fermée définitivement le 30 juin 2010.

Mais dès 2007, la campagne de réhabilitation a débuté. Il fallait s'y prendre à l'avance. Le site minier Troilus, en exploitation depuis 1996, est immense : plus de 800 hectares à réaménager.

"Il y avait une réelle volonté de la part d'Inmet de faire en sorte que le site retrouve sa vocation première, en appliquant les techniques de restauration connues et en innovant au besoin", dit le coordonnateur à l'environnement, Hugues Laplante, en faisant visiter le site minier.

"Toute entreprise minière peut le faire, c'est une question d'attitude, de volonté et de travail, ajoute M. Laplante. Une exploitation minière a des impacts environnementaux importants. Les problèmes sont nombreux et complexes. Il faut vouloir trouver une solution à chaque problème, fournir des efforts, consacrer les ressources financières adéquates et ne pas lâcher tant que la solution n'a pas été trouvée."

800 hectares perturbés

Troilus aurait pu se limiter à répondre aux exigences de la Loi sur les mines et se contenter de reboiser. Mais elle a fait plus : elle a entrepris de réhabiliter et de replanter progressivement les 800 hectares perturbés par les opérations minières.

Une fois les travaux de décontamination des sols et de réhabilitation du couvert végétal terminés, le site pourra être remis à la famille du regretté Sam Awashish, ancien leader de la communauté crie, maître de trappe et détenteur des droits ancestraux de chasse et de pêche sur ce territoire.

Droits ancestraux

La famille Awashish a fait connaître sa volonté d'utiliser le site minier restauré en vue d'y exploiter une pourvoirie. Selon George Awashish, qui exploite déjà une pourvoirie sur les bords du lac Mistissini, le site Troilus s'y prêterait très bien.

Déjà, un an après la fermeture et quatre ans après le début des travaux d'ensemencement, les outardes sont revenues, et en nombre. Elles y trouvent nourriture abondante et gîtes naturels lors des périodes migratoires. De plus, les accès routiers, conservés tels quels à la demande des leaders cris, favoriseront la fréquentation du site par les futurs chasseurs.

De nouvelles collines

Plus de 200 millions de tonnes de roc extraites des fosses, présentement en phase d'ennoiement naturel, ont été excavées et empilées sur trois haldes si gigantesques qu'elles ressemblent aux collines environnantes. On a répandu des milliers de tonnes de moraines sur les piles de roc stérile (non traitées parce que non porteuses de minerai de valeur) et on les a ensemencées. Quant aux 80 millions de tonnes de roches traitées, elles sont allées dans le parc à résidus miniers. Ce parc, qui a été confiné grâce à des digues étanches, doit également être réaménagé et replanté. Ces travaux d'envergure se poursuivront en 2012.

Les employés de la mine ont été mis à contribution : ils ont participé aux opérations de restauration progressive de 2007 à 2010 et, à la suite de la fermeture des installations minières, ont démantelé les équipements. Cela a permis de prolonger leur période de travail tout en mettant à contribution l'expertise acquise pendant les 15 ans d'exploitation et d'entretien des équipements.

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