Plan Nord : plaidoyer pour un développement des services publics

Publié le 19/04/2012 à 14:56, mis à jour le 19/04/2012 à 15:09

Plan Nord : plaidoyer pour un développement des services publics

Publié le 19/04/2012 à 14:56, mis à jour le 19/04/2012 à 15:09

Photo : Bloomberg

La création de la Société de développement du Plan Nord est attendue avec impatience par les entreprises qui brassent des affaires dans le Nord québécois, tout comme par les communautés. Après avoir annoncé les grandes infrastructures, le gouvernement doit maintenant planifier le développement des services dans les communautés, ont plaidé des participants à la Grande Conférence Les Affaires sur le Plan Nord qui a lieu aujourd’hui et demain au Château Frontenac à Québec.

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«Le gouvernement doit jouer un rôle de catalyseur, il ne peut pas laisser les choses se faire toutes seul, car il doit s’assurer d’un développement cohérent et durable», a affirmé Pierre D. Gagnon, le pdg du Port de Sept-Îles.

Le directeur des communications et affaires publiques d’ArcelorMittal, Éric Tétreault, a parlé d’un besoin «urgent» de créer la société afin de planifier les services nécessaires à l’attraction et à la rétention de la main d’œuvre sur la Côte-Nord. À Port-Cartier, par exemple, on prévoit accueillir 300 enfants de plus en 18 mois; il faut donc des garderies.

«La première question que les employés potentiels posent, ce n’est pas sur le salaire, mais, sur les places en garderie, la qualité des écoles et des soins de santé. On répond que ça va bien, mais on veut pouvoir avoir une réponse positive dans un an et dans trois ans aussi», a indiqué M. Tétreault.

Il estime par ailleurs que les contours du développement communautaire son mal définis, ce qui est une nuisance quand les entreprises font face à des besoins immédiats.

«On a dû construire un complexe d’habitations de 260 unités pour loger nos travailleurs et il y a eu une rue à bâtir. Elle coûte 4 M$. On n’attend pas que les contours soient définis pour bâtir, on paie la rue, mais on ne sait toujours pas si elle nous sera remboursée», a donné en exemple M. Tétreault, espérant l’adoption du projet de loi qui créera la Société de développement du Plan Nord.

Pressées par les besoins des entreprises, les municipalités se retrouvent prises dans de complexes réglementations qui freinent le développement.

«Il y a des règles au gouvernement qui font que c’est long, mais dans le contexte où on parle de collusion, je ne suis pas sûre qu’on est en train de rendre les choses plus efficaces… mais on a besoin de règles aussi», a souligné la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr.

Si les investissements miniers se font par milliards et si le Port de Sept-Îles doit investir des sommes record pour augmenter de huit à dix fois son volume de transbordement au cours de la prochaine décennie, le développement du nord québécois est aussi une affaire de petits projets a tenu à souligner Éric Tétreault d’Arcelomittal. Il y a plein d’occasions pour l’ouverture de petits cafés, de restaurants ou d’autres commerces qui rendent la vie agréable.

«Nous avons perdu 15% de notre main-d'œuvre l’an passé et 92% des départs, c’est parce que les conjoints de ces employés s’ennuyaient. Pour nous, c’est un point crucial.»

 

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