Le Plan Nord met la table pour la bataille des infrastructures

Publié le 19/03/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2012 à 16:27

Le Plan Nord met la table pour la bataille des infrastructures

Publié le 19/03/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2012 à 16:27

Par Suzanne Dansereau
Chez ArcelorMittal, par exemple, on cherche à obtenir des tarifs réduits d'électricité. Le géant indien de l'acier planifie l'agrandissement de sa mine du Mont-Wright et veut construire une deuxième usine de bouletage. L'entreprise a fait savoir à Jean Charest qu'elle pourrait bien réaliser son projet ailleurs si d'importants rabais ne lui étaient pas consentis.

L'autre défi pour Hydro-Québec est d'avoir rapidement une vue d'ensemble des projets. " Je dis aux compagnies minières, amenez-moi vos plans et vite, même s'ils ne sont pas finalisés, parce que le processus d'approbation prend des années ", lance un représentant de la société d'État croisé lors du congrès de la PDAC, qui préfère ne pas être identifié.

Le plan Nord, c'est moi !

Chaque grande minière chante le même refrain : " Le Plan Nord, c'est moi ! " et réclame des infrastructures.

Adriana Ressources caresse un immense projet de huit milliards de dollars avec des intérêts chinois pour extraire jusqu'à 50 millions de tonnes de fer par année dans le Nunavik, au nord du projet Taconite. Le consultant Clément Tremblay dit qu'il faudra construire un chemin de fer de 850 km pour rallier Sept-Îles, ainsi qu'apporter d'importantes améliorations dans le port de la ville.

" Notre projet devient une gigantesque opération de transport ", indique M. Tremblay. On est encore à l'étape de préfaisabilité et l'entente avec le partenaire chinois n'est pas conclue.

Toujours au Nunavik, les propriétaires chinois de Canadian Royalties sont en pourparlers avec Hydro-Québec afin de construire des éoliennes.

Chez Mines Virginia - la minière qui a découvert le gisement d'or Éléonore à la baie James et l'a vendu à Goldcorp - le président André Gaumond a d'autres projets (or et métaux de base) dans ce secteur. Il réclame deux nouvelles routes dans le cadre du Plan Nord : une reliant la Transtaïga aux monts Otish et l'autre, le réservoir Caniapiscau et Schefferville.

Chemin de fer, routes, lignes électriques, aéroports : il est question ici d'investissements majeurs - sans parler du rêve de Jean Charest de bâtir un port en eau profonde pour rejoindre le passage du Nord-Ouest.

" C'est cela, une vision : pour s'enrichir, il faut investir, s'exclame Ghislain Poirier. Le gouvernement doit choisir entre développer le Nord et en tirer profit ou payer sa dette et ne pas faire de développement. "

Chose certaine, Québec devra manoeuvrer s'il veut respecter son engagement de protéger 50 % du territoire. " Il ne faudra pas que les terrains à haut potentiels soient stérilisés ", plaide André Gaumond, de Mines Virginia.

Clément Tremblay, lui, espère que Québec saura établir ses priorités. " Si Québec choisit trois projets, je croirai qu'il est sérieux. S'il dit qu'il veut tout faire, cela voudra dire qu'il ne fera pas grand-chose. "

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