MBA en santé: apprendre à dompter la bête

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Janvier 2021

MBA en santé: apprendre à dompter la bête

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Édition du 20 Janvier 2021

Un médecin prend des notes

La crise sanitaire rappelle l'importance de connaissances solides pour les gestionnaires en santé. (Photo: 123RF)

FORMATION MBA POUR CADRES ET DIRIGEANTS. Occuper un poste de gestion dans le système de santé québécois n’est pas une mince tâche. Mieux vaut donc s’armer de compétences solides. C’est pourquoi des universités proposent des maîtrises en administration spécialisées dans ce domaine.

«La pandémie a démontré plus que jamais l’énorme impact des décisions de gestion sur le réseau de la santé et sur la population», souligne Jonathan Patrick, qui dirige le programme de maîtrise en gestion des services de santé (MGSS) à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Il ajoute que la crise sanitaire a généré une foule de connaissances, qui seront intégrées dans les cours du programme.

La vaste majorité des étudiants qui s’inscrivent à cette MGSS proviennent du secteur de la santé et des services sociaux. «Nos deux principaux sous-groupes sont des professionnels de la santé qui occupent des postes de gestion et désirent acquérir de nouvelles expertises, et des professionnels qui veulent accéder à de tels postes», indique Jonathan Patrick. S’y ajoutent des gens d’autres domaines, notamment le génie et les technologies, qui souhaitent s’orienter vers ce secteur. C’est le cas par exemple d’entrepreneurs qui lancent une start-up en santé. La MGSS permet de développer des compétences dans la gestion des ressources humaines, des finances, des organisations de soins de santé, ainsi que dans l’utilisation des données.

 

Un système complexe à gérer

L’Université Laval offre trois MBA spécialisés en santé: un en gestion pharmaceutique, un en gestion de la santé et de la sécurité au travail et un en gestion des services de santé et des services sociaux. Ce dernier est surtout suivi par des cadres et des gestionnaires du réseau. «Il a été développé en collaboration très étroite avec le milieu, notamment les directions de ressources humaines et les cliniques des établissements de santé de Québec», explique André Côté, professeur titulaire au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (FSA ULaval).

Le profil des inscrits au MBA en gestion pharmaceutique est plus diversifié. «On y trouve beaucoup de pharmaciens, mais d’autres étudiants viennent des organismes de réglementation, comme Santé Canada, ou d’organisations tel l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux», illustre André Côté.

La maîtrise en santé et sécurité au travail est bien différente. «Elle n’est pas liée au système de santé, donc nos inscrits sont plutôt des gens qui travaillent en entreprise ou encore dans des organismes gouvernementaux et qui gèrent la prévention des risques», décrit le directeur du Département de management de la FSA ULaval, Pierre-Sébastien Fournier. Il ajoute que les contenus du programme évoluent sans cesse, en fonction des problèmes qui émergent dans les différents milieux. Les risques psychosociaux au travail constituent par exemple un sujet qui intéresse beaucoup les étudiants depuis quelques années. La COVID-19 fera très certainement surgir de nouvelles questions en matière de prévention de maladie au travail.

«La gestion en santé est complexe en soi et exige des compétences particulières, avance André Côté. La moitié des cours du MBA en gestion des services de santé et services sociaux concerne spécifiquement le domaine de la santé, alors que le reste comprend des connaissances plus générales liées à la comptabilité, à la gestion ou aux opérations.»

 

Procéder par étapes

L’École nationale d’administration publique (ENAP) offre aussi une maîtrise en administration publique avec une concentration en gestion des services de santé et des services sociaux. Plus de 90% des inscrits proviennent du réseau de la santé et des services sociaux. Les autres sont du milieu communautaire ou du secteur privé.

L’un des avantages du programme est qu’on peut procéder par étapes, c’est-à-dire obtenir un premier diplôme après un programme court de 15 crédits, un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) après 30 crédits et enfin une maîtrise après 45 crédits. «Les gens se laissent souvent tenter par l’idée d’effectuer un programme court et finissent par persévérer et terminer le DESS ou la maîtrise», note le professeur Louis Demers, responsable de la concentration Gestion des services de santé et des services sociaux à l’ENAP.

Les cours ont dû être adaptés aux nombreuses réformes du système de la santé au cours des dernières années, puisque celles-ci ont des répercussions majeures sur la gestion du réseau. «L’une des forces du programme est par ailleurs de permettre la rencontre de gestionnaires qui proviennent de différents établissements et de diverses régions, poursuit Louis Demers. Les étudiants suivent aussi certains cours avec des gens issus d’organisations extérieures au système de santé, comme des ministères, des services de police ou des municipalités. Cela génère des échanges très enrichissants.»

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