Medicom et Réseau Allégé Québec: la communauté d'abord pour les opérations industrielles

Publié le 16/02/2023 à 11:38

Medicom et Réseau Allégé Québec: la communauté d'abord pour les opérations industrielles

Publié le 16/02/2023 à 11:38

Par Philippe Jean Poirier

L’été dernier, l’entreprise montréalaise Medicom a annoncé son choix de construire une usine dans le parc Albatros. (Groupe CNW/AMD Medicom Inc.)

Dans la dernière année, les entreprises Réseau Allégé Québec et Medicom ont choisi un nouveau site pour leurs opérations industrielles. «Les Affaires» s’est entretenu avec leurs dirigeants afin de comprendre les facteurs qui les ont amenés à s’installer — le premier dans le parc industriel «à grand gabarit» Alice-Asselin à Shawinigan, le second dans l’Innoparc Albatros à Saint-Eustache. Dans les deux cas, le poids de la communauté d’accueil a pesé dans la balance.

L’été dernier, l’entreprise montréalaise Medicom a annoncé son choix de construire une usine de fabrication de masques médicaux et un centre de recherche dans le parc Albatros. Un projet de 40 millions de dollars, qui créera 30 nouveaux emplois. Bien que l’entreprise ait eu à son «cahier de charges» des spécifications sur la taille du terrain, le type de bâtiment et la puissance électrique requise, ce ne sont pas ces critères qui ont fait basculer la décision en faveur de la Ville de Saint-Eustache.

«De beaux terrains, il y en a partout, lance Guillaume Laverdure, président-directeur général du Groupe Medicom. Nous, nous cherchions un écosystème dynamique, donnant accès à une main-d’œuvre qualifiée.» Le président rappelle que, dans une usine, il n’y a pas de possibilité de télétravail. Des opérateurs, des ingénieurs, mais aussi des médecins et des chercheurs devront se rendre quotidiennement sur le site.

Dans le cas du cellulier Réseau Allégé Québec (RAQ, formée par l’Américaine Compact Power), il faut comprendre que le fabricant de batteries d’énergie stationnaire est lourdement dépendant de sa chaîne d’approvisionnement. Ce sont donc des facteurs logistiques ou opérationnels qui sont d’abord évoqués pour expliquer la localisation de sa nouvelle usine. «Shawinigan a tous les atouts que nous recherchions pour les projets de RAQ : accès facile au transport maritime et aux autres modes de transport pour l’exportation vers les marchés nord-américains et européens, la production d’électricité, des terres géologiquement appropriées, la proximité de tous les minéraux et matériaux clés pour la fabrication de stockage d’énergie de pointe et des installations de traitement du lithium en aval», énumère Michael Epstein, président-directeur général de l’entreprise.

À ces éléments incontournables, le PDG ajoute des facteurs «humains», directement liés à la communauté d’accueil. «Shawinigan a une solide expérience dans le domaine de l’électricité, avec des centres de haute technologie, en plus d’avoir une excellente main-d’œuvre avec un accès aux universités et à d’autres soutiens éducatifs, ainsi que la recherche et le développement pour permettre de futures collaborations.»

À Saint-Eustache, l’attractivité du site s’est déclinée autrement. Plutôt que regarder la proximité des centres de recherche, la direction de Medicom a concentré son attention sur l’environnement de travail en lui-même. «Nous voulions offrir un milieu de vie agréable à nos employés», dit le PDG. Une idée qui s’est naturellement imbriquée avec la volonté de faire de cette expansion d’usine un «projet vert», «respectueux de l’environnement».

Ce qui correspond bien à l’ADN du parc Albatros, axé sur le développement durable. «Les employés pourront profiter de la piste multifonction pour faire une marche ou faire du vélo, note Guillaume Laverdure. Nous allons installer des bornes de recharge pour les voitures électriques. Et nous allons faire un jardin de conifères pour soutenir la biodiversité.»

 

Enrichir la communauté d’accueil

Pour l’Américain Michael Epstein, la «communauté d’accueil» est à la fois Shawinigan et le Québec dans son ensemble. «Notre collaboration avec le Québec remonte à 2007, dit-il. Nous sommes très conscients de tout ce que la province et Shawinigan ont à offrir, y compris des règles du jeu équitables pour les incitatifs.»

En contrepartie, le dirigeant compte contribuer à la prospérité locale en occupant un maillon important de la filière batterie. Il voit d’ailleurs d’un bon œil le développement d’une économie circulaire du lithium au Québec. «La concentration des éléments clés [en un même lieu] permettra à des communautés comme celle de Shawinigan de se hisser aux meilleures places dans la compétition à l’échelle mondiale pour la production d’électricité et le stockage d’énergie — en présentant une concentration [d’expertises] similaire à celle de la Silicon Valley il y a un demi-siècle.»

Le dirigeant de Medicom ne doute pas non plus de la valeur qu’il apporte à l’Innoparc Albatros, par ailleurs fort convoité par les entreprises. «Avec nous, la Ville obtient une entreprise à la fine pointe de la protection contre la Covid, qui favorise l’autonomie médicale, la résilience de la chaîne d’approvisionnement et la fabrication locale. Nous étions un bon candidat, dans une bonne ville. Quand les deux se rencontrent, on ne boude pas son plaisir !», s’exclame-t-il.

 

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