La Mauricie, une riche pouponnière en technologies vertes

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Octobre 2021

La Mauricie, une riche pouponnière en technologies vertes

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Octobre 2021

Par Claudine Hébert

FOCUS RÉGIONAL: MAURICIE. Il fut un temps où l’industrie forestière dominait l’économie de la Mauricie. Cette époque révolue a cédé sa place à une nouvelle ère qui propulse désormais les technologies propres au rang de vedettes régionales.

Plusieurs d’entre elles ont même déjà commencé à s’illustrer sur la scène internationale. C’est notamment le cas de Waste Robotics, de Trois-Rivières, qui développe des solutions robotisées de gestion de matières résiduelles. Cette PME d’une quinzaine d’employés gagne plus de 90 % de ses revenus — « quelque part dans les sept chiffres », se contente de dire Katherine Diamond, sa directrice marketing — à l’extérieur du pays. 

« Présentement, nos technologies séduisent les marchés américain et européen », soutient Katherine Diamond. Spécialisée dans la fabrication de robots conçus pour trier les matières résiduelles et plusieurs matériaux recyclables déposés dans un même bac, Waste Robotics évolue depuis cinq ans dans un secteur où les compétiteurs se comptent, en ce moment, sur les doigts d’une seule main, estime-t-elle. 

Les villes de Dunkerque, en France, et de Delano, au Minnesota, figurent parmi celles qui ont adopté la technologie trifluvienne pour gérer leurs collectes d’ordures. « Des tests ont montré que plus de 90 % des matières jetées ont été redirigées vers des contenants à compost », assure la porte-parole de la PME.

Pour le moment, quelques MRC ont fait part d’un timide intérêt envers les solutions de Waste Robotics au Québec. « Nous devons continuer nos représentations afin de démontrer aux élus que l’achat de nos robots revient deux fois moins cher que de poursuivre chaque semaine les trois collectes différentes (ordures, compost et recyclage), maintient Katherine Diamond. En adoptant notre modèle de co-collecte, ces MRC pourraient aisément épargner 1 million de dollars (M$) annuellement par tranche de 100 000 habitants. » 

 

Vive les véhicules électriques

Les revenus d’Ingenext proviennent essentiellement, eux aussi, d’une clientèle hors Québec. Rare entreprise sur la planète spécialisée dans le commerce de pièces usagées de véhicules électriques, de modules électroniques ainsi que de contrôleurs de batterie et de moteurs, cette jeune PME trifluvienne de 18 mois réalise déjà plus de 80 % de ses ventes ailleurs au Canada et aux États-Unis, indique son directeur général, Guillaume André. Ce dernier est aussi copropriétaire de l’entreprise avec son père, Simon André.

Parmi les quelque 1500 clients attirés par ses trousses de conversion de véhicule motorisé à essence en véhicule électrique, l’entreprise d’une quinzaine d’employés compte plusieurs sociétés minières et entreprises aéroportuaires, souligne Guillaume André. La chaîne de restaurants St-Hubert s’est récemment ajoutée à la liste. À la demande de l’agence de publicité Sid Lee, Ingenext a en effet transformé une vieille Beetle Volkswagen 1967 en voiture électrique aux couleurs de la rôtisserie qui célèbre cette année son 70e anniversaire. 

Du côté de Shawinigan, ce n’est qu’une question de temps avant que Theron ne franchisse les frontières du Québec. Installée dans les locaux de l’incubateur DigiHub, cette PME souhaite commercialiser son véhicule tout-terrain électrique, le Reever, au cours des 12 prochains mois. Les trois concepteurs de ce VTT (Bastien Theron, Michael Jomphe et Philippe Lafontaine) peaufinent leur produit depuis cinq ans. 

Grâce à l’aide financière du Centre d'excellence en efficacité énergétique, d’Investissement Québec, de Rio Tinto et de l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’entreprise compte produire une dizaine d’exemplaires d’ici la fin de l’année. « Des VTT qui serviront davantage de vitrines pour développer de futurs marchés », affirme Philippe Lafontaine, un des trois actionnaires. Trois véhicules déjà servent de démonstrateurs, « et les trois sont vraiment mis à l’épreuve », insiste celui qui veille au design et au marketing du produit. 

Une deuxième ronde de financement a été lancée cet été en vue de recueillir plus de 1 M$ dans le but de fabriquer une centaine de véhicules au cours de l’année 2022. L’équipe de Theron cherche d’ailleurs un local suffisamment grand pour y loger sa future usine, si possible à Shawinigan. 

 

Des succès qui n’étonnent pas

Les succès de ces entreprises axées sur des technologies vertes ne surprennent pas du tout Alexandre Ollive, directeur général de Groupé, une communauté d’affaires formée de plus de 180 entreprises mauriciennes issues de sept secteurs. « La Mauricie est devenue un riche berceau de technologies vertes, assure celui qui occupe ce poste depuis cinq ans. Ces entreprises constituent un de nos secteurs les plus dynamiques, renfermant le plus important contingent de notre regroupement, soit 64 PME. » Il souligne que plus de 35 % des investissements dont ont bénéficié les entreprises membres de Groupé au cours des deux dernières années étaient justement des PME actives dans ce domaine d’innovation.

Il fut un temps où l’industrie forestière dominait l’économie de la Mauricie. Cette époque révolue a cédé sa place à une nouvelle ère qui propulse désormais les technologies propres au rang de vedettes régionales.
Plusieurs d’entre elles ont même déjà commencé à s’illustrer sur la scène internationale. C’est notamment le cas de Waste Robotics, de Trois-Rivières, qui développe des solutions robotisées de gestion de matières résiduelles. Cette PME d’une quinzaine d’employés gagne plus de 90 % de ses revenus — « quelque part dans les sept chiffres », se contente de dire Katherine Diamond, sa directrice marketing — à l’extérieur du pays. 
« Présentement, nos technologies séduisent les marchés américain et européen », soutient Katherine Diamond. Spécialisée dans la fabrication de robots conçus pour trier les matières résiduelles et plusieurs matériaux recyclables déposés dans un même bac, Waste Robotics évolue depuis cinq ans dans un secteur où les compétiteurs se comptent, en ce moment, sur les doigts d’une seule main, estime-t-elle. 
Les villes de Dunkerque, en France, et de Delano, au Minnesota, figurent parmi celles qui ont adopté la technologie trifluvienne pour gérer leurs collectes d’ordures. « Des tests ont montré que plus de 90 % des matières jetées ont été redirigées vers des contenants à compost », assure la porte-parole de la PME.
Pour le moment, quelques MRC ont fait part d’un timide intérêt envers les solutions de Waste Robotics au Québec. « Nous devons continuer nos représentations afin de démontrer aux élus que l’achat de nos robots revient deux fois moins cher que de poursuivre chaque semaine les trois collectes différentes (ordures, compost et recyclage), maintient Katherine Diamond. En adoptant notre modèle de co-collecte, ces MRC pourraient aisément épargner 1 million de dollars (M$) annuellement par tranche de 100 000 habitants. » 
Vive les véhicules électriques
Les revenus d’Ingenext proviennent essentiellement, eux aussi, d’une clientèle hors Québec. Rare entreprise sur la planète spécialisée dans le commerce de pièces usagées de véhicules électriques, de modules électroniques ainsi que de contrôleurs de batterie et de moteurs, cette jeune PME trifluvienne de 18 mois réalise déjà plus de 80 % de ses ventes ailleurs au Canada et aux États-Unis, indique son directeur général, Guillaume André. Ce dernier est aussi copropriétaire de l’entreprise avec son père, Simon André.
Parmi les quelque 1500 clients attirés par ses trousses de conversion de véhicule motorisé à essence en véhicule électrique, l’entreprise d’une quinzaine d’employés compte plusieurs sociétés minières et entreprises aéroportuaires, souligne Guillaume André. La chaîne de restaurants St-Hubert s’est récemment ajoutée à la liste. À la demande de l’agence de publicité Sid Lee, Ingenext a en effet transformé une vieille Beetle Volkswagen 1967 en voiture électrique aux couleurs de la rôtisserie qui célèbre cette année son 70e anniversaire. 
Du côté de Shawinigan, ce n’est qu’une question de temps avant que Theron ne franchisse les frontières du Québec. Installée dans les locaux de l’incubateur DigiHub, cette PME souhaite commercialiser son véhicule tout-terrain électrique, le Reever, au cours des 12 prochains mois. Les trois concepteurs de ce VTT (Bastien Theron, Michael Jomphe et Philippe Lafontaine) peaufinent leur produit depuis cinq ans. 
Grâce à l’aide financière du Centre d'excellence en efficacité énergétique, d’Investissement Québec, de Rio Tinto et de l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’entreprise compte produire une dizaine d’exemplaires d’ici la fin de l’année. « Des VTT qui serviront davantage de vitrines pour développer de futurs marchés », affirme Philippe Lafontaine, un des trois actionnaires. Trois véhicules déjà servent de démonstrateurs, « et les trois sont vraiment mis à l’épreuve », insiste celui qui veille au design et au marketing du produit. 
Une deuxième ronde de financement a été lancée cet été en vue de recueillir plus de 1 M$ dans le but de fabriquer une centaine de véhicules au cours de l’année 2022. L’équipe de Theron cherche d’ailleurs un local suffisamment grand pour y loger sa future usine, si possible à Shawinigan. 
Des succès qui n’étonnent pas
Les succès de ces entreprises axées sur des technologies vertes ne surprennent pas du tout Alexandre Ollive, directeur général de Groupé, une communauté d’affaires formée de plus de 180 entreprises mauriciennes issues de sept secteurs. « La Mauricie est devenue un riche berceau de technologies vertes, assure celui qui occupe ce poste depuis cinq ans. Ces entreprises constituent un de nos secteurs les plus dynamiques, renfermant le plus important contingent de notre regroupement, soit 64 PME. » Il souligne que plus de 35 % des investissements dont ont bénéficié les entreprises membres de Groupé au cours des deux dernières années étaient justement des PME actives dans ce domaine d’innovation.

 

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