La tête des ponts à Lévis en plein essor

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Juin 2020

La tête des ponts à Lévis en plein essor

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Édition du 17 Juin 2020

Lévis table sur l’aménagement de voies réservées au transport en commun et de pistes multifonctionnelles sur les tronçons les plus congestionnés sur sur le boulevard Guillaume-Couture. (Photo: courtoisie)

FOCUS RÉGIONAL: CHAUDIÈRE-APPALACHESLe visage du secteur de la tête des ponts à Lévis est appelé à changer du tout au tout dans les prochaines années.

C’est du moins la vision de David Leblond, directeur associé à Humaco Stratégies, qui se spécialise en développement immobilier. D’ici l’horizon 2026-2027, un nouveau quartier urbain à vocation résidentielle et commerciale verra le jour sur un terrain de 600 000 pieds carrés situé en bordure de la route 132, dans le secteur Saint-Nicolas, au pied d’escarpements rocheux qui jouxtent les ponts de Québec et de Pierre-Laporte, les premiers et deuxièmes liens. Son nom : Cocité Lévis.

« Nous misons sur la vue imprenable sur le fleuve et sur la situation géographique avantageuse du coin. La clé du succès sera de construire en hauteur », explique le promoteur du projet. Dans sa version présentée en novembre dernier, le complexe immobilier de 315 millions de dollars comprend un bâtiment de 21 étages, 1 000 unités résidentielles, des espaces commerciaux, des bureaux, un hôtel de 150 chambres et une résidence pour aînés de 450 unités. La première pelletée de terre doit en principe être donnée à l’été 2020. À terme, Cocité Lévis générera 1 000 emplois.

Objectif : densification

Le pôle Chaudière, en référence à l’affluent du même nom qui se déverse dans le fleuve Saint-Laurent à cette hauteur, a manifestement la cote. Dès 2013, la construction du Carrefour Saint-Romuald, un vaste projet commercial où la bannière Costco a notamment pris ses aises, a lancé le bal du développement de ce secteur. En 2017, le Groupe Dallaire et le fonds de placement immobilier Cominar annonçaient leur intention de construire un complexe immobilier de 200 millions de dollars à proximité du pont de Québec sur un terrain leur appartenant.

Cet essor sans précédent du « deuxième centre-ville de Lévis » a notamment été rendu possible par la révision du schéma d’aménagement et de développement de la Ville, en 2016. La population du chef-lieu de la région de Chaudière-Appalaches dépassait alors 145 000 habitants, ce qui en faisait la septième ville la plus peuplée de la province. « Nous avons mis cartes sur table et proscrit le développement immobilier et commercial en dehors du périmètre urbain. L’idée était entre autres de densifier l’ouest de la ville », raconte Gilles Lehouillier, maire de Lévis.

Parallèlement, Lévis doit composer avec des problèmes de mobilité de plus en plus criants. Selon la plus récente enquête origine-destination pour la région, près de 60 000 personnes les empruntent quotidiennement pour un déplacement entre les deux rives, dont plus de la moitié d’ouest en ouest, à la tête des ponts. Afin d’améliorer la fluidité dans le secteur, la Ville table sur l’aménagement de voies réservées au transport en commun et de pistes multifonctionnelles sur les tronçons les plus congestionnés, soit sur le boulevard Guillaume-Couture et la route des Rivières.

Ces boulevards urbains, dont les travaux doivent débuter en 2021 ou en 2022, seront complétés par une interconnexion avec la Rive-Nord et son réseau structurant de transport en commun, annoncée récemment. Les autobus de la Société de transport de Lévis bénéficieront de quais destinés au pôle d’échanges de Sainte-Foy, dans le secteur de la route de l’Église, où une station du futur tramway sera d’ailleurs érigée. « Cela se traduira par des gains considérables pour les usagers du transport en commun, qui bénéficieront de services plus fréquents et efficaces », souligne Gilles Lehouillier.

Le plein de familles

L’ensemble de ces efforts s’inscrit, de l’aveu même du maire de Lévis, dans l’objectif de « faire le plein » de nouveaux résidents dans l’ouest de la ville, tout particulièrement de jeunes familles. « C’est pourquoi nous investissons dans l’amélioration de la qualité de vie. Nous souhaitons par exemple permettre des activités récréotouristiques sur une portion du parc des Chutes-de-la-Chaudière et en désenclaver l’accès en le reliant au fleuve », affirme-t-il. Lévis serait d’ailleurs la septième meilleure ville du Canada où élever des enfants, selon l’indice de bonheur Léger, publié en 2019.

Tôt ou tard, la réalité démographique rattrapera cependant la municipalité. Les plus récentes projections de l’Institut de la statistique du Québec font état d’une croissance modeste de quelque 12 000 résidents d’ici 2041 sur la Rive-Sud, alimentée par la tranche d’âge des 65 ans et plus. Dans celle des 20 à 64 ans, il est plutôt question d’une baisse de près de 8 000 habitants, ce qui est de mauvais augure pour le secteur de la construction résidentielle. À l’heure actuelle, Lévis connaît un rythme de croissance qui se situe entre 1 000 et 1 500 nouveaux résidents chaque année.

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