4 questions clés pour bâtir un portefeuille solide

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

4 questions clés pour bâtir un portefeuille solide

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

Par Stéphane Rolland

2. Obligations : Comment tirer le meilleur du pire?

Les obligations, dont le rôle est de tempérer la volatilité des actions, deviennent elles-mêmes de plus en plus risquées. Un beau casse-tête pour la constitution d'un portefeuille de fonds négociés en Bourse (FNB). Vers quels titres de dette se tourner ?

Même les experts peinent à mettre les morceaux en place lorsqu'ils se penchent sur les perspectives du marché obligataire. «En 2013, les rendements ont été mauvais, donc tout le monde a commencé à réduire les échéances [des titres en portefeuille]», raconte Alfred Lee, stratège pour les FNB chez BMO Gestion d'actifs. «Pourtant, la volatilité a été très profitable aux obligations en 2014, finalement. Je crois que beaucoup d'investisseurs sont maintenant échaudés par les titres à revenus fixes.»

Au point où sont rendus les taux d'intérêt, M. Lee croit qu'il est toujours raisonnable d'opter pour des obligations à court terme, moins volatiles. De plus, il aime bien les obligations de sociétés américaines de première qualité. «Si la Fed augmente ses taux d'intérêt, ça va porter un coup aux obligations à haut rendement. Les investisseurs réduiront ainsi le risque de leur portefeuille en se réfugiant dans les titres de haute qualité.»

Des opinions divergentes

Contrairement à M. Lee, Yves Rebetez, éditeur du site spécialisé sur les FNB ETF Insight, préfère les obligations gouvernementales à celles des entreprises. Il note que l'écart de taux entre les deux types de titres s'est réduit. Si les taux augmentaient, le «compteur pourrait revenir à zéro», ce qui ferait en sorte de dévaluer les obligations d'entreprise, qui reviendraient à un écart plus «normal».

Il croit, lui aussi, que les obligations à court terme sont une bonne façon de se protéger contre le risque d'une augmentation des taux. Les FNB obligataires à court terme, offerts par presque tous les grands fournisseurs canadiens, rachèteront plus rapidement de nouvelles émissions versant des taux plus élevés, explique M. Rebetez.

Parmi les FNB d'obligations à court terme, on trouve les indiciels à leur plus simple expression. Certains gestionnaires privilégient la stratégie de la «roulette». Selon ce principe, vous répartissez également vos achats entre des titres d'échéances de 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans et 5 ans. Vous les gardez jusqu'à l'échéance. Lorsque l'obligation de 1 an expire, vous en achetez un de 5 ans. Ainsi, vos titres «roulent» et vous maintenez toujours des obligations à échéances diversifiées.

Pour vous y retrouver dans la terminologie en anglais, les FNB qui adoptent cette stratégie sont dites laddered (à échelle). iShares, BMO, RBC et First Asset en proposent tous.

Des inconvénients

Réduire la durée de son portefeuille obligataire n'est pas sans désavantage, prévient Ian Gascon, président de Placements Idema. «Ceux qui sont habitués de voir les obligations s'apprécier lors de moments difficiles pour les actions doivent comprendre que leurs obligations n'offriront plus le même contrepoids.»

Guy Lalonde, vice-président du Groupe Lamarre/Lalonde de la Banque Nationale, ne souhaite pas quant à lui s'éloigner des obligations à long terme. «Ça fait depuis que je suis entré à la Nationale en 2003 qu'on dit que les taux d'intérêt vont baisser. Nous avons sept types de titres à revenus fixes dans nos portefeuilles. Chacun joue son rôle dans un portefeuille diversifié.»

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