Dans les coulisses du Ritz-Carlton

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Mars 2015

Dans les coulisses du Ritz-Carlton

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Mars 2015

Par Claudine Hébert
Un statut particulier

Contrairement aux 85 autres Ritz-Carlton qui appartiennent à la chaîne, l'établissement montréalais est une franchise. En d'autres termes, l'hôtel, qui appartient aux familles montréalaises Torriani et Mirelis, est pleinement indépendant de la chaîne hôtelière mère en ce qui concerne ses actions, ses commandites et ses événements. Si vous portez attention au logo du Ritz-Carlton de Montréal, vous noterez d'ailleurs qu'il est différent de celui de la chaîne. Cela dit, le Ritz-Carlton de Montréal respecte les normes et les codes de la chaîne en matière d'image, de communication et de services.

Andrew Torriani, hôtelier dans l'âme

Ce n'est pas d'hier qu'Andrew Torriani, le dg du Ritz-Carlton, baigne dans le monde de l'hôtellerie de luxe, tout comme ses frères, Anthony, Jonathan et Richard, et sa soeur Catherine. Leur père, Marco, d'origine suisse, a dirigé de grands hôtels sur quatre continents pendant plus de 35 ans. Le Business Travel Magazine a d'ailleurs sacré Marco Torriani l'un des 10 meilleurs hôteliers du monde, à plusieurs reprises.

«Déjà à l'âge de 12 ans, je jouais les projectionnistes auprès des enfants de la clientèle dans un des complexes hôteliers que mon père a dirigés en Afrique du Sud», rapporte Andrew Torriani. Adolescent, il a travaillé comme commis débarrasseur et plongeur dans les villes où le paternel était nommé en poste. Il se rappelle notamment du Caf'Conc', au Château Champlain, où il officiait les week-ends pendant l'année scolaire, alors qu'il n'avait même pas l'âge légal de le fréquenter.

Après avoir été directeur des ressources humaines chez Air Canada de 1997 à 2006, Andrew Torriani se voit proposer en 2005, par les propriétaires du Ritz-Carlton de l'époque, le poste de directeur général à la condition qu'il soit aussi coactionnaire. «Avec mon père et mes frères, ainsi que le groupe Mirelis, nous avons plutôt proposé en 2006 de racheter l'hôtel au complet, et j'en suis devenu le directeur général, dit-il. C'est à ce moment que nous avons décidé de faire du Ritz-Carlton non seulement l'adresse hôtelière par excellence à Montréal, mais aussi la destination de premier choix au Canada.»

Quand les médias sociaux s'en mêlent

Lorsqu'on inaugure un hôtel dont les travaux de rénovation ont coûté plus de 100 millions de dollars, il est tout à fait légitime de se demander en tant que propriétaire dirigeant quels seront les premiers sujets qui feront jaser dans les réseaux sociaux. La réponse étonne la famille Torriani : ce sont les toilettes Toto. Ces appareils sanitaires très populaires au Japon sont installés dans toutes les chambres. Ils sont munis d'un siège chauffant, d'un détecteur automatique et d'une commande à distance, sans oublier le bidet, très apprécié par la clientèle. «Il ne se passe pas une journée sans qu'un client nous demande où trouver cet appareil sanitaire pour leur maison», soulève Katia Piccolino, directrice des relations publiques.

La plus grande suite en ville

Ne loue pas qui veut la suite Royale du Ritz-Carlton. «Je décide qui a le privilège d'y loger», soutient Andrew Torriani, directeur général de l'hôtel, très fier de son produit dont l'aménagement a coûté plus de 3 millions de dollars.

Avant les rénovations majeures, la suite Royale était louée moins d'une douzaine de fois par année. Aujourd'hui, elle affiche un taux d'occupation annuel qui frôle les 50 %. Une salle de bains des maîtres et une autre, secondaire, à même la suite des maîtres, une bibliothèque, une salle à manger ainsi qu'un grand salon avec foyer et vue sur le jardin comptent parmi les 12 pièces de la suite qui occupe 4 700 pi². Certains vestiges de l'hôtel original ont été conservés, notamment un bureau d'une valeur de 75 000 $.

Mentionnons que le titre de «Royale» lui sied très bien. La suite a en effet été inaugurée en octobre 2012 par Leurs Altesses Sérénissimes le prince Albert II et la princesse Charlène de Monaco. D'où son deuxième nom, la suite Grimaldi, nom de famille du prince monégasque.

Prévoyez de 6 500 $ à 7 000 $ pour y passer la nuit, selon la haute saison, et ajoutez 3 000 $ lors de la semaine du Grand Prix de Montréal.

Magda Sabella, l'ambassadrice des princes du Moyen-Orient

Être d'origine libanaise et parler arabe constitue un atout pour attirer la clientèle du Moyen-Orient. Parlez-en à Magda Sabella, la directrice des ventes, qui sert aussi d'ambassadrice auprès des princes du désert et de leur famille. C'est elle qui prend soin de cette clientèle particulière. «Le petit mot de bienvenue écrit en arabe, l'accueil à la réception peu importe l'heure de leur arrivée, une visite chez Adonis pour faire le plein de dattes et autres aliments appréciés par ces clients... Je laisse même mon numéro de téléphone personnel pour qu'ils puissent me joindre en tout temps», dit Mme Sabella. Pour l'anecdote : récemment, une princesse orientale qui réside à New York a fait un aller-retour à Montréal avec 15 de ses amies. Elles voulaient vivre l'expérience de marcher dans la neige... Elles sont arrivées en matinée, ont dîné, se sont reposées dans leurs suites à l'hôtel avant de reprendre leur vol en soirée.

Cliquez ici pour consulter le dossier «Luxe»

À la une

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Il y a 57 minutes | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

La SAQ rapporte une autre baisse de son bénéfice net

La SAQ n’a pas caché que la «légère décroissance» observée lors des trois derniers trimestres pourrait se poursuivre.

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.