L’entreprise vise une réduction de 90 % de ses achats de mazout. La diminution des gaz à effet de serre devrait atteindre 52 000 tonnes par année.
Projet solide
Le projet n’a pas été élaboré parce que l’entreprise était sur le point de fermer définitivement. L’usine, fermée pendant 14 mois, a rouvert en janvier 2010 parce qu’elle a présenté un projet solide et bien ficelé à la maison mère. « Un projet comme celui-là se prépare longtemps à l’avance. Nous avons commencé à travailler environ cinq ans auparavant. Il ne faut pas attendre de voir le train arriver dans le tunnel pour commencer à virer de bord. Il faut être visionnaire. »
Comme la maison-mère, qui s’était placée sous la protection de la Loi sur la faillite, ne pouvait avancer les fonds nécessaires à la réalisation du projet, Smurfit-Stone est allée cogner aux portes des paliers gouvernementaux pour dénicher son financement.
L’Agence de l’efficacité énergétique a accordé un montant de 5 M$ alors qu’Investissement Québec et la Banque Nationale ont respectivement accordé un prêt de 2 M$ et de 3 M$. « La grande innovation, c’est que le milieu s’est pris en main. Le travail acharné et commun de la direction, du syndicat et de la Ville de Matane a permis de concrétiser le projet. »
Ensemble, les partenaires ont formé une entreprise à but non lucratif, Énergie Matane, qui a servi de levier pour aller chercher les aides financières nécessaires.