Exclusiv’Or: du bioplastique 100% biosourcé, biodégradable et compostable

Publié le 22/11/2022 à 14:43

Exclusiv’Or: du bioplastique 100% biosourcé, biodégradable et compostable

Publié le 22/11/2022 à 14:43

C’est bien avant leur arrivée au Canada que Juliette Mango et son mari se sont penchés sur le problème des déchets plastiques. (Photo: Courtoisie)

Juliette Mango, co-propriétaire de l’entreprise Exclusiv’Or, fait partie des six entrepreneurs finalistes du Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia, propulsé par Les Affaires et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec. 

À la suite d'un concours de pitch devant jury, elle a été sélectionnée pour participer à la grande finale provinciale, le 2 décembre. Le lauréat 2022 remportera un grand prix de 20 000 dollars et sera interviewé par un journaliste de Les Affaires.

Un prix «Coup de coeur du public» sera également remis à l'entrepreneur dont le pitch aura reçu le plus de mentions «j'aime» sur notre page Facebook. Pour voter, c'est par ici!

Lire aussi: Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia: qui sont les six finalistes?

 

Juliette Mango est l’une des têtes pensantes du projet Exclusiv’Or, une entreprise de technologie propre qui a mis sur pied du bioplastique 100% biosourcé, biodégradable et compostable pour remédier au plastique polluant des emballages dans l’agroalimentaire. Entourée de son mari et d’une équipe passionnée, elle travaille d’arrache-pied pour voir son rêve devenir réalité: devenir un acteur important de la lutte contre les déchets plastiques.

L’entrepreneure aligne les chiffres avec force et détermination. Au Canada, 0,5% de la population mondiale utilise 1,4% de la production de plastique mondiale! Ce ratio nous place en 4e position du pays le plus pollueur au monde par rapport au nombre d’habitants. Triste palmarès. Ce qui revient aussi à dire que nous rejetons 125 kg de déchets de plastique par personne au Canada, et plus de la moitié provient des emballages de nos produits alimentaires. Les chiffres sont sans appel et effrayants.

Mais c’est bien avant leur arrivée au Canada que Juliette Mango et son mari se sont penchés sur le problème des déchets plastiques. C’est au Cameroun, où ils sont nés et ont grandi, plus précisément dans l’ouest du pays, dans le département de Noun. «Au Cameroun, ma famille cultive du manioc, 10 hectares de manioc sur les 100 hectares de la propriété», explique Juliette Mango. «Traditionnellement, nous consommons une pâte à base de manioc et de maïs qui une fois mâchée devient élastique.»

C’est ainsi qu’est née l’idée de la transformer en bioplastique. Un de leur proche, ingénieur, va mettre au point un prototype.

Arrivés au Québec, l’idée demeure, intacte. En constatant la quantité de plastique entreposée dans leur bac bleu chaque semaine, Juliette et son mari sont déterminés à s’attaquer à la lutte contre les déchets plastiques et faire la différence. Ils se tournent alors vers les rebuts de pomme de terre et les coproduits marins, dont des carapaces de crevettes, qui vont remplacer le manioc dans la composition d’un bioplastique 100% biosourcé, biodégradable et compostable.

«Quand tu achèteras tes pommes de terre emballées dans un sac Exclusiv’Or, une fois tes légumes pelés, tu les placeras dans le même sac — et le tout sera compostable!»

Découvrez le pitch avec lequel Juliette Mango s'est démarquée lors de la demi-finale:

 

 

Un travail acharné

Leur équipe est composée d’un ingénieur en biochimie qui vient du Cameroun, désormais à l’Université de Sherbrooke, d’un expert en plasturgie inscrit dans la même université, du mari de Juliette, responsable du développement des affaires et d’elle qui s’occupe de la comptabilité, de la finance et de la stratégie. Une lourde charge qui vient s’ajouter à leur travail quotidien, chacun ayant un métier le jour.

«Mon mari travaille de 21h à minuit, il est plus productif à ce moment-là. Moi, je me réveille entre 2 et 3h du matin, c’est là que je suis la plus efficace», détaille Juliette qui travaille le jour en RH dans une entreprise à Gatineau. Une organisation bien huilée qui ne vient pas empiéter sur leur vie de famille — composée de quatre enfants —, dit l’entrepreneure qui espère pouvoir bientôt se dédier à 100% à la compagnie.

S’ils sont en phase de prédémarrage, ils ont déjà sorti leur premier prototype à l’étude chez leurs prospects en vue de corriger et d’optimiser le produit. Leur technologie est protégée aux États-Unis et ils ont jusqu’à juin 2023 pour déposer un brevet final.

Dès début 2023, ils espèrent commercialiser leur premier bioplastique biosourcé et lancer leur vitrine technologique dans le but de partir à la conquête du Canada et des grosses entreprises agroalimentaires.

 

Pourquoi ce nom Exclusiv’Or?

«C’est une idée exclusive dans un domaine qui nous touche tous, l’agroalimentaire, une exclusivité en or!»

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