Le futur façonne-t-il votre présent?

Publié le 24/11/2011 à 09:15, mis à jour le 24/11/2011 à 13:52

Le futur façonne-t-il votre présent?

Publié le 24/11/2011 à 09:15, mis à jour le 24/11/2011 à 13:52

Par Olivier Schmouker

Voilà… Oui, voilà comment la vision d’un homme, Edmund Berkeley, a changé le présent de ses concitoyens. Le processus peut se résumer aux étapes suivantes :

1. Une personne a une vision;

2. Elle la communique efficacement à ses proches;

3. L’idée ainsi émise se diffuse auprès de personnes influentes;

4. Elle atteint les sphères décisonnelles concernées par le sujet;

5. Elle réussit à convaincre quelques hauts-dirigeants;

6. Elle est mis en application par ceux-ci;

7. Et le grand public l’adopte à son tour.

Les trois professeurs d’histoire soulignent dans leur étude que ce phénomène n’a pas toujours que du bon. On peut ainsi se demander pourquoi, de nos jours, presque toutes les voitures se ressemblent tant, du moins du point de vue du design et des performances. (Pour ceux qui n’en sont pas convaincus, il suffit de leur dire de mieux regarder les publicités automobiles qui passent à la télévision : l’argument de vente est presque toujours les nouvelles options ajoutées au modèle vanté (compartiment réfrigéré, lecteur iPod, volant en cuir rare, etc.).) La raison? L’isomorphisme institutionnel.

L’«isomorphisme institutionnel»? Il s’agit d’un terme concocté en 1983 par Paul DiMaggio et Walter Powell, dans l’article The iron cage revisited : Institutional isomorphism and collective rationality in organizational fields paru dans l’American Sociological Review. Il signifie grosso modo que les entreprises, à force de vouloir se différencier les unes des autres, tombent toutes dans le même travers : pour innover, elles font des études sur les goûts des consommateurs de demain; or, ces études, menées sur des groupes cibles similaires, finissent par donner des résultats semblables; du coup, les dirigeants d’entreprise en tirent des conclusions identiques ; et chacun fait plus ou moins la même chose que les autres. CQFD.

Que déduire de tout cela, pour qui se pique de management et de leadership? Au moins une leçon, à mon avis : avoir une vision est une nécessité pour tout leader qui se respecte. Sans cela, il est voué à jouer un rôle passif par rapport aux événements futurs, il devra se contenter, lui et son équipe, d'être réactif, au lieu d'être un acteur clé. Bref, il va vite se faire dépasser par ceux qui, eux, on une vision.

À cela s'ajoute le fait qu'il vaut mieux être humble, quand on a une idée de ce que nous réserve l'avenir. Avoir conscience que cette vision ne vous est pas propre, que d’autres l’ont sûrement en même temps que vous, vous permettra, peut-être, de mieux comprendre de quoi est fait votre présent, et ce que vous devez faire pour lui donner une orientation bénéfique pour vous et votre équipe. Oui, savoir que le plus grand pouvoir est celui de l’imaginaire pourra vous permettre de grandir, de vous sentir plus serein face à l’inconnu…

L’écrivain français Jules Verne a d’ailleurs dit : «Tout ce qu’une personne peut imaginer, d’autres vont le rendre réel»…

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