La 3D pour réduire les radiations

Publié le 20/10/2011 à 10:27, mis à jour le 18/10/2011 à 10:54

La 3D pour réduire les radiations

Publié le 20/10/2011 à 10:27, mis à jour le 18/10/2011 à 10:54

La scoliose est une déformation du squelette qui non seulement peut devenir disgracieuse, mais qui exige un suivi radiographique serré. Pour épargner aux adolescents qui en sont atteints (des filles surtout), les effets nocifs des radiations, l'ingénieure en informatique Farida Cheriet Aït Hamou s'est mise en frais de trouver une solution de rechange : un système de modélisation 3D du tronc.

La scoliose, qui touche les os de la colonne vertébrale et de la cage thoracique, n'est pas douloureuse, mais elle finit souvent par se voir de l'extérieur ; bosse dans le dos, épaule ou hanche déplacée, etc. «C'est très dur psychologiquement», explique Mme Cheriet, professeure titulaire au département de génie informatique et génie logiciel de l'École Polytechnique de Montréal et membre de l'Institut de génie biomédical et du centre de recherche du CHU Saint-Justine.

Opération douloureuse

La scoliose touche de 3 à 4,5 % des adolescents. Elle peut se corriger par l'insertion de tiges pour redresser la structure osseuse. Mais l'opération est douloureuse et peut entraîner de lourdes conséquences psychologiques.

«Le problème, explique Mme Cheriet, diplômée de l'Université d'Alger, en Algérie, est le suivant : lorsque les os commencent à se déformer, on ne sait pas quand ça va s'arrêter. Parfois, une physiothérapie peut suffire pour redresser la structure osseuse. À d'autres moments, une intervention chirurgicale est nécessaire. Il faut donc effectuer un suivi serré, mais pas plus souvent que tous les six mois, à cause des radiations émises par la radiographie.»

C'est précisément ce qui motive Mme Cheriet depuis 12 ans : trouver une façon de remplacer les nocives radiographies. Grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation, elle a donc acheté des caméras 3D pour la clinique externe de scoliose du CHU Saint-Justine. «Avec mon équipe, nous avons conçu des logiciels pour caractériser la géométrie 3D du tronc des patients. Plus besoin de voir à l'intérieur du corps tous les six mois ; le logiciel reconstruit le tronc du patient de façon à en dévoiler l'intérieur.»

Évaluer le meilleur traitement

Le système permet de savoir s'il s'agit d'une scoliose sévère, thoracique ou lombaire, et quel est le degré de rotation des os. De plus, des logiciels de simulation et de modélisation fournissent aussi au chirurgien orthopédique des recommandations quant à la meilleure technique à utiliser sur chaque patient.

«Parfois, l'opération la mieux réussie pour redresser les structures osseuses n'améliore pas l'apparence de la jeune fille, explique Mme Cheriet. Nos logiciels réduisent les risques qu'après une opération de la colonne, la jeune fille ne soit pas satisfaite du résultat et doive subir une autre opération à la cage thoracique.»

Transfert à l'industrie

La recherche de partenaires industriels pour la commercialisation des logiciels conçus par Mme Cheriet et son équipe a été confiée à Univalor, qui a précisément comme mission d'encourager le transfert à l'industrie des inventions universitaires développées par les chercheurs rattachés à l'Université de Montréal, à ses écoles et à la plupart de ses centres hospitaliers affiliés.

La mise au point d'un logiciel commercialisable débutera l'été prochain et durera de 18 à 24 mois.

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