Et si vous vous inspiriez des mangas?

Publié le 19/12/2011 à 09:29, mis à jour le 21/12/2011 à 11:19

Et si vous vous inspiriez des mangas?

Publié le 19/12/2011 à 09:29, mis à jour le 21/12/2011 à 11:19

Par Olivier Schmouker

Kintaro sait rester calme dans la tourmente. Photo : DR.

BLOGUE. J’ai une question pour vous : quelle image avez-vous du col-blanc japonais? Celle d’un type qui travaille sans relâche, dévoué corps et âme à son entreprise? Qui s’écroule de fatigue dans le métro, en rentrant du travail? Ou encore, qui se fait seppuku quand, après des décennies de loyaux services, il se fait virer du jour au lendemain? Bref, une image à mille lieues de votre propre réalité? Eh bien, laissez-moi, si vous le permettez, vous ouvrir les yeux…

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Avez-vous déjà entendu parler de Yajima Kintaro? Il s’agit d’un héros de manga inventé en 1994 par Motomiya Hiroshi, qui apparaît dans la série Salaryman Kintaro, qui comprend aujourd’hui également des dessins animés et une série télévisée. Kintaro est à l’origine un voyou qui, à la mort de sa première épouse, tient la promesse qu’il lui a faite juste avant son dernier souffle : rentrer dans le droit chemin, et devenir un simple salarié. Du coup, les débuts de la série décrivaient les tourments quotidiens des employés et des managers japonais des années 1990, qui découvraient, entre autres, que la politique de l’emploi à vie n’était plus tenable par les grandes entreprises et qu’il fallait, pour éviter d’être remercié, faire preuve de d’initiative, pour ne pas dire d’audace, ce qui était «hors-norme» dans la culture traditionnelle du Japon. Ces tiraillements existentiels avaient d’ailleurs fait l’objet, en 1997, d’un article du Financial Times qui avait fait sensation, sous le titre Death of the Salaryman…

Puis, la série a connu une période de déclin, faute de se renouveler véritablement. L’auteur Motomiya Hiroshi a même symboliquement tué son personnage, en le faisant démissionner pour devenir un simple pêcheur. Mais, l’histoire ne s’est pas arrêtée là! Bien au contraire, c’est là qu’elle est vraiment devenue intéressante…

Un beau jour de 2006 – ô surprise! –, Kintaro a ressuscité. Après avoir sauvé la vie d’un ancien patron, il s’est fait proposé un nouvel emploi, cette fois-ci dans la succursale japonaise d’une banque d’affaires américaine, l’INB Bank. Et il s’est trouvé confronté à une toute nouvelle réalité du monde du travail…

Ça commence dès l’entretien d’embauche. Il se présente – «Nippon sarariiman Yajima Kintaro desu!» («Je suis le salarié japonais Yajima Kintaro!», en français) –, et s’attire ainsi des sourires ironiques – «Salarié japonais, eh bien…». Par la suite, il rencontre son supérieur hiérarchique, et le choc est brutal : il s’agit d’une Américaine aux cheveux blonds, Janet Taylor, une femme égoïste et arrogante qui l’invite à faire connaissance le soir-même au restaurant, et qui, là, lui fait comprendre qu’il a tout intérêt à coucher avec elle!

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